Le Canada va lancer un appel d’offres pour remplacer ses avions CF-18 Hornet

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Le nouveau Premier ministre canadien, Justin Trudeau, n’a pas tardé à mettre en oeuvre ce qu’il avait promis avant les élections législatives du mois dernier.

Assurant que la Canada n’achèterait pas le F-35A Lightning II, pour lequel le précédent gouvernement avait indiqué sa préférence malgré son prix, M. Trudeau avait promis qu’un appel d’offres « transparent » serait lancé pour trouver le successueur du CF-18 Hornet, actuellement en service au sein de l’Aviation royale canadienne, en cas de victoire de son parti.

Une semaine après son entrée en fonction, M.  Trudeau a donc, via des lettres de mission, a demandé son ministre de la Défense, Harjit Sajjan, de « travailler de concert avec la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement au lancement d’un appel d’offres ouvert et transparent pour le remplacement du chasseur CF-18 ». Toutefois, le document n’écarte pas explicitement la candidature du F-35 de Lockheed-Martin.

Ainsi, cette procédure devrait donner lieu à une rude bataille entre les différents constructeurs aéronautiques occidentaux. En difficulté dans ses activités liées à la Défense, Boeing ne ménagera pas ses efforts en faveur de son F/A-18 Super Hornet pour ne pas fermer ses lignes d’assemblage. De son côté, Dassault Aviation a affirmé, à plusieurs reprises, que le marché canadien – qui porte sur 65 avions de combat – est un de ses objectifs prioritaires. Et l’industriel français est prêt à « mettre le paquet » pour l’obtenir.

Par ailleurs, la lettre de mission adressée à Harjit Sajjan demande à ce dernier de « travailler de concert avec le ministre des Affaires étrangères pour mettre fin aux missions de combat en Irak et en Syrie, et revoir les efforts déployés par le Canada dans ces régions afin de les orienter vers la formation des forces locales et le soutien humanitaire ». Pendant la campagne électorale, M. Trudeau avait annoncé la fin de la participation de l’aviation royale canadienne à la coalition anti jihadiste emmenée par les États-Unis.

Enfin, le Canada devrait s’impliquer davantage dans les opérations menées sous l’égide des Nations unies, en assurant « la disponibilité de capacités spécialisées (…) – qu’il s’agisse des équipes médicales mobiles, du soutien technique, du transport aérien de matériel et de personnel, après évaluation de la situation. »

En outre, il est demandé au ministre de la Défense de « travailler de concert avec le ministre des Affaires étrangères pour aider les Nations unies à répondre plus rapidement aux conflits qui éclatent soudainement ou qui prennent de l’ampleur, en fournissant du personnel dûment formé en interventions internationales et pouvant être déployé, notamment des commandants de mission, des officiers d’état-major et des unités du quartier général. »

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