Le sultanat d’Oman intéressé par le char Leopard 2

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Actuellement, l’armée du sultanat d’Oman disposent de 38 exemplaires du char Challenger 2, acquis auprès du Royaume-Uni au cours des années 1990. Seulement, comme ce dernier est armé d’un canon rayé L30A1, lequel incompatible avec les obus de 120 mm au standard Otan. Et cela risque de poser un problème à l’avenir dans la mesure où la British Army est la seule autre force à en être équipée.

D’où la volonté de Mascate de remplacer ses Challenger 2. Et selon l’hebdomadaire Der Spiegel, le sultanat serait intéressé par le char Leopard 2 de Krauss-Maffei Wegmann, allié au français Nexter. L’information a été confirmée par un parlementaire allemand.

Il est ainsi question d’un contrat portant sur 70 chars, pour un montant estimé à environ 2 milliards d’euros.

Cela étant, le Leopard 2 n’est pas le seul en piste : les autorités omanaises ont également contacté le groupe turc Otokar, qui développe le char Altay T1, sur la base du K2 Black Panther sud-coréen.

Le conseil fédéral de sécurité allemand (qui réunit la chancelière Angela Merkel et les 7 ministres concernés, dont celui de l’Économie) aurait donc autorisé l’envoi à Oman d’un Leopard 2 de la Bundeswehr pour des démonstrations.

En règle générale, l’Allemagne se refuse à vendre des armes à des pays ne respectant pas les droits de l’homme, situés dans des zones instables ou menaçant la sécurité d’Israël. Cependant, ces dernières années, certains contrats ont donné lieu à de vives polémiques outre-Rhin, notamment quand il a été question de livrer des chars Leopard 2 à l’Arabie Saoudite et au Qatar.

L’arrivée de Sigmar Gabriel au ministère de l’Économie, a marqué un nouveau tournant dans la politique allemande en matière d’exportations d’armes, ce responsable social-démocrate (SPD) ayant même dit trouver « honteux » de voir son pays se livrer à un tel commerce. Une telle approche, vivement critiquée à Paris, a ainsi mis dans l’embarras quelques industriels français ayant établi des coopérations avec leurs homologues d’outre-Rhin.

Quoi qu’il en soit, il semble que Sigmar Gabriel soit désormais plus souple, à en juger par la liste des licences d’exportations autorisées par le Conseil fédéral de sécurité. Ainsi, d’après Der Spiegel, ont été approuvées les ventes de 600 armes antichar à la Jordanie, de mitrailleuses au Liban et de 1.600 fusils Heckler&Koch à Oman.

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