L’État islamique revendique un carnage dans un quartier du Hezbollah à Beyrouth

Le 12 novembre, en fin d’après-midi, un double attentat a frappé le quartier de Bourj al-Barajné, un fief du Hezbollah, la milice chiite libanaise, situé au sud de Beyrouth. Le bilan, non définitif, fait état de 43 tués et de 239 blessés.

Selon l’armée libanaise, deux kamikazes ont mis à feu la ceinture d’explosifs qu’ils portaient dans une rue commerçante très fréquentée du quartier. Le corps sans vie d’un troisième terroriste, qui n’a pas pu se faire exploser, a été retrouvé.

Cette attaque, qui est la première contre le Hezbollah depuis juin 2014, a été revendiquée par l’État islamique (EI ou Daesh). Seulement, l’organisation jihadiste a donné une version différente en affirmant avoir « réussi à faire exploser une motocyclette piégée garée contre un rassemblement de ‘rafida’  [ndlr, un terme péjoratif utilisé pour désigner les chiites] à Bourj al-Barajn. (…) Après que des apostats sont accourus sur les lieux de l’attentat, un de nos combattants a fait détoner sa ceinture explosive au milieu du groupe. »

Avant cet attentat, le Hezbollah a été la cible, au Liban, de 9 attaques commises entre 2013 et 2014 par des organisations jihadistes, dont en particulier les « Brigades Abdallah Azzam », liées à al-Qaïda. Et cela, en raison de l’engagement en Syrie de la milice chiite, aux côtés des forces du régime de Bachar el-Assad.

Il y a quelques semaines, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a défendu l’engagement de la milice auprès du régime syrien en évoquant une « bataille essentielle et décisive ».

Dans le même temps, l’armée libanaise est également aux prises avec des jihadistes. Ainsi, le jour de l’attentat commis à Bourj al-Barajn, elle a effectué des tirs d’artillerie dans le jurd de Ras Baalbeck et d’Ersal, dans la Békaa, sur des positions tenues par des combattants extrémistes.

Mais les organisations jihadistes ne sont pas les seules à avoir commis des actes terroristes au Liban. Par exemple, un attentat à la voiture piégée a coûté la vie, en octobre 2012, au général Wissam al-Hassan, le chef du service de renseignement des forces de sécurité libanaises, alors ouvertement hostile au régime syrien.

Et, plus d’un an après, Mohammad Chatah, un influent membre de la coalition du « 14-Mars », qui partageait les opinions du général al-Hassan à l’égard de Damas, a également été tué par un attentat à la voiture piégée.

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