Dernière ligne droite des négociations pour l’éventuel achat de 60 Rafale par les Émirats arabes unis

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C’est en juin 2008 que les Émirats arabes unis ont fait part d’une commande éventuelle de 60 avions de combat Rafale, destinés à remplacer leurs Mirage 2000-9 actuellement en service au sein de leurs forces aériennes.

Depuis, ce dossier a connu de multiples rebondissements, avec des discussions arrêtées puis reprises, un appel à un autre constructeur, en l’occurrence le consortium Eurofighter, des indiscrétions commises côté français qui n’ont guère été appréciées à Abu Dhabi et des exigences de part et d’autres difficilement conciliables.

Sans doute était-ce une affaire de méthode. Depuis qu’il a pris les choses en main, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a joué la carte de la patience et celle de la discrétion. Deux qualités appréciées par les autorités émiraties.

« Ce n’est pas le ministre de la Défense qui va imposer les prix, ce n’est pas mon boulot. Mon boulot, c’est de créer la confiance et d’avoir un partenaire stratégique », a encore rappelé M. Le Drian, en mai dernier. Et, depuis 2012, ce dernier a multiplié les déplacements aux Émirats.

Cette approche sera-t-elle payante? Peut-être, si l’on en croit le général Ibrahim Nasser al-Alaoui, le chef d’état-major des forces aériennes émiraties.

Interrogé en marge du Dubaï Airshow  par Reuters sur l’acquisition de 60 Rafale, ce dernier a dit penser « que nous sommes dans la dernière phase des négociations ». Mais cela ne veut pas dire qu’un contrat sera bientôt conclu car le général al-Aloui a pris le soin de préciser qu’aucune décision n’avait été encore prise.

Cela étant, la relance des négociations concernant le Rafale peut s’expliquer par plusieurs raisons. Outre l’approche de M. Le Drian dans cette affaire, qui met en jeu 10 milliards d’euros, l’on peut citer la signature récente des contrats égyptien et quatari, les qualités maintes fois démontrées de l’avion de Dassault Aviation en opération et sans doute la discrétion que suppose l’emploi d’appareils français quand il s’agit de mener des raids aériens sans en prévenir Washington…

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