Un Sikh nommé ministre de la Défense au Canada

sajjan-20151107Avec son turban et sa barbe, on pourra facilement le reconnaître lors des réunions de l’Otan : Harjit Sajjan, de confession sikhe, vient en effet d’être nommé à la tête du ministère canadien de la Défense. Ce qui ne manque pas de faire sensation… Pour le nouveau Premier ministre canadien, le libéral Justin Trudeau, cette nomination à un poste aussi important est le « reflet du Canada dans sa magnifique diversité ».

Mais l’origine d’Harjit Sajjan n’est pas ce qui importe le plus. Passé dans les rangs de la police où il a acquis un excellente réputation d’enquêteur spécialisé dans le crime organisé et les gangs, c’est au sein des forces armées canadiennes qu’il s’est illustré à plusieurs reprises. En Bosnie d’abord, en tant que réserviste. Puis en Afghanistan, en 2006.

« Il était le meilleur atout canadien pour le renseignement sur le terrain, et son travail acharné, sa bravoure, et sa détermination inébranlable ont permis de sauver beaucoup de vies au sein de la coalition », a dit de lui le général David Fraser, qui fut à la tête du commandement régional sud de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan.

Bardé de médailles, dont l’Ordre du mérite militaire, l’une des plus importantes au Canada, promu lieutenant-colonel, Harjit Sajjan est même devenu le premier Sikh à commander un régiment canadien, le prestigieux « British Columbia Regiment » (Duke of Connaught’s Own).

Né le 6 septembre 1970 au Penjab (Inde), Harjit Sajjan est arrivé au Canada, avec ses parents, à l’âge de 5 ans. Après sa carrière militaire, il a donc entamé une carrière politique dans les rangs du Parti libéral, sous l’étiquette duquel il a été élu dans la circonscription de Vancouver-Sud.

Désormais, Harjit Sajjan devra appliquer les promesses faites par Justin Trudeau pendant la campagne électorale. À commencer par celle concernant l’implication du Canada dans la coalition anti-EI dirigée par les États-Unis, le nouveau Premier ministre s’étant prononcé pour l’arrêt des frappes aériennes menées dans le nord de l’Irak et en Syrie par l’Aviation royale canadienne.

En outre, il devra se pencher sur le remplacement des avions de combat CF-18 Hornet, qui, selon les déclarations de M. Trudeau, devra se faire dans le cadre d’un appel d’offres « ouvert et transparent ». Le précédent gouvernement avait indiqué sa préférence pour le F-35 de Lockheed-Martin, ce qui donna lieu à de vives polémiques.

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