L’Inde va céder 4 hélicoptères d’attaque à l’Afghanistan

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Malgré les dizaines de milliards de dollars dépensés par l’Otan et plus particulièrement par les États-Unis, la forces armées afghanes ne disposent pas d’une aviation digne de ce nom, ce qui leur complique évidemment la tâche contre les taliban et leurs alliés dans la mesure où elles disposent de capacités très limitées d’appui aérien pour leurs troupes terrestres.

Pour autant, les forces afghanes attendent la fourniture d’une vingtaine d’avions A-29 Super Tucano, commandés par le Pentagone auprès du tandem Embraer-Sierra Nevada Corporation. Seulement, la livraison de ces appareils a une nouvelle fois été retardée et elle ne pourra se faire qu’au début de l’année 2016.

Ces A-29 Super Tucano, conçus pour l’attaque au sol, doivent en principe remplacer les hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 Hind fournis par la République tchèque en 2008. Mais ces derniers, peu nombreux, sont rarement opérationnels.

Aussi, Kaboul cherche des solutions. Et l’une d’elles passe par l’Inde. En effet, le conseiller à la défense nationale afghan, Mohammad Hanif, va se rendre à New Delhi pour signer un accord portant sur le transfert de 4 hélicoptères Mil Mi-25 de conception russe, actuellement en dotation au sein des forces armées indiennes.

Pour rappel, le Mil Mi-25 est la version « export » du Mil Mi-24D. Il s’agit à la fois d’un hélicoptère d’attaque et de manoeuvre (il peut transporter 8 soldats). Les 4 exemplaires cédés par l’Inde compléteront ainsi les capacités de la force aérienne afghane, qui dispose aussi d’hélicoptères Hughes MD 500 et Mil Mi 17, ces derniers pouvant assurer des missions d’appui aérien.

Quoi qu’il en soit, aussi modeste soit-elle, cette demande faite par Kaboul à New Delhi risque de froisser Islamabad… Et elle marque un tournant dans la politique du gouvernement afghan qui, jusque-là, avait refusé les propositions indiennes d’assistance militaire pour améliorer, justement, ses relations avec son homologue pakistanais.

Il y a quelques mois, le président afghan, Ashraf Ghani, et le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, s’étaient engagés à renforcer les relations entre les deux pays, en particulier dans les domaines de la sécurité et du commerce.

Les rapports entre l’Afghanistan et le Pakistan sont souvent tendus, les deux s’accusant mutuellement de favoriser les groupes terroristes actifs dans la région.

Enfin, les autorités afghanes sont actuellement sous pression, avec plusieurs districts provinciaux tombés récemment sous la coupe des taliban, notamment dans le sud et le nord du pays.

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