Plus de 6.000 soldats allemands mobilisés dans la durée pour l’accueil des migrants

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Alors que l’engagement des militaires français sur le territoire national, dans le cadre de l’opération Sentinelle, s’inscrit désormais dans durée, il en sera de même pour leurs homologues allemands… mais pour une mission de tout autre nature.

En effet, plus de 6.000 soldats de la Bundeswehr sont actuellement mobilisés pour accueillir les migrants clandestins qui affluent en Allemagne, notamment pour épauler le personnel des structures d’accueil.

« L’aide aux réfugiés devient une importante tâche supplémentaire des soldats de la Bundeswehr », a commenté Ursula von der Leyen, Mme le ministre allemand de la Défense. En outre, elle a précisé que cet effort va être poursuivi « dans la durée ». Et pour cause : l’Allemagne s’attend à recevoir entre 800.000 et un million de migrants cette année. Et le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter puisque l’Union européenne en attend 3 millions d’ici 2017.

Par comparaison, 2.900 militaires allemands sont actuellement engagé dans une opération extérieure.

Jusqu’à présent, la Bundeswehr pouvait être sollicitée « à court terme et à la demande » des structures d’accueil. Mais le ministère allemand de la Défense entend maintenant prendre en charge la gestion de certains foyers où arrivent les migrants.

Et il est même prévu, à partir de la mi-novembre, d’organiser des stages au Zentrum Innere Führung (ZInFü, centre de formation des cadres de la Bundeswehr) de Coblence afin de « professsionnaliser » l’accueil des demandeurs d’asile.

Là, on est plus proche du service civil (Zivildienst) proposés aux jeunes allemands qui ne voulaient pas faire leur service militaire (Wehrpflicht) à l’époque de la conscription que du métier de soldat…

S’agissant des capacités d’hébergement, « la Bundeswehr évalue actuellement la possibilité de proposer aux Länder des biens fonciers supplémentaires disponibles rapidement. L’important est que ces immeubles soient adaptés à l’accueil de réfugiés. Ils sont d’abord identifiés, évalués et préparés aux frais de la Fédération. Ce travail est actuellement mené à plein régime », explique le gouvernement allemand.

En outre, la Bundeswehr est en train d’élaborer, en relation avec le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), des « unités d’habitation modulables » devant permettre aux migrants de préserver leur « sphère privée ».

Enfin, les militaires allemands pourront aussi être sollicités pour renvoyer dans leur pays d’origine les demandeurs d’asile déboutés parce qu’ils ne répondraient pas « aux critères du statut de réfugié ». Pour cela, a avancé, fin octobre, Mme Von der Leyen, « l’utilisation de Transall n’est naturellement pas exclue » dans le cas « où les capacités de transports civils seraient épuisées, et dans le mesure où cela ne pénalise pas les priorités d’engagement de la Bundeswehr. »

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