L’agresseur d’un militaire au quartier de la Défense, en 2013, a été déclaré « pénalement irresponsable »

En mai 2013, quelques jours après le meurtre d’une barbarie sans nom d’un soldat britannique dans les rues de Londres, commis par deux hommes de la mouvance jihadiste, Alexandre D., blessait, avec une arme blanche, un jeune militaire du 4e Régiment de Chasseurs, en mission Vigipirate au quartier de la Défense, en région parisienne.

Converti à l’islam à l’âge de 17 ans et en rupture avec sa famille , l’agresseur s’était radicalisé au fil du temps, au point de se faire remarquer par la Sous-direction de l’information générale (SDIG) des Yvelines.

Plus de deux ans après les faits, Alexandre D. ne passera pas par la case « prison ». En effet, selon son avocat, Me Adrien Mamère, « la cour d’appel de Paris a constaté qu’il existait des charges suffisantes mais elle le déclare pénalement irresponsable et ordonne son hospitalisation ».

Une source proche du dossier a expliqué, rapporte l’AFP, que la cour d’appel a estimé que l’agression commise contre le militaire du 4e RCh a bien un « lien avec une entreprise terroriste » et qu’elle a été « inspirée par l’idélologie islamiste radicale ».

Mais, a continué cette source, la chambre de l’instruction a reconnu Alexandre D. « irresponsable pénalement » dans la mesure où il souffre de « troubles mentaux » qui, « nécessitant des soins et compromettant la sécurité des personnes », ont « aboli son discernement ». Dans ce cas, il ne peut pas y avoir de procès. En revanche, l’agresseur du soldat devra être hospitalisé dans un service spécialisé.

Pour prendre cette décision, le ministère public a pris l’avis de trois psychiatres. L’un a évoqué une bipolarité tandis qu’un autre a diagnostiqué une schizophrénie. Quant au troisième, il a parlé d’une « simple altération du discernement ».

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