Sentinelle : Des bâtiments « en dur » pour remplacer le « camp de toile » qui héberge les militaires à Marseille?

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Dans le cadre des restructurations qui ont affecté les forces armées depuis 2008, un « plan local de de redynamisation » (PLR) a été signé avec la ville de Marseille, où 950 emplois civils et militaires devaient être supprimés.

Ce plan, financé à hauteur d’un million d’euros au titre du fonds pour les restructurations de défense (FRED), prévoyait la cession de plusieurs emprises militaires aux collectivités locales – et en particulier à la ville de Marseille, dont les caserne d’Aurelle, l’îlôt du Muy (où une partie devait servir à héberger à partir de 2012, les services du Palais de Justice) et le quartier Montfuron.

Seulement, avec l’opération intérieure Sentinelle, lancée en janvier suite aux attentats commis à Paris, il s’est posé le problème de l’hébergement des militaires engagés dans cette mission à Marseille…

C’est ainsi que, ne pouvant évidemment plus compter sur les casernes cédées, un « camp de toile », d’une capacité de 320 places, a été installé en urgence dans les quartiers nord du 14e arrondissement de la ville, en « complément des capacités d’hébergement existantes ».

En clair, les militaires dorment sous une tente, comme en opération extérieure ou lors de manoeuvres dans la verte. Enfin presque puisque, visiblement, ce « camp de toile » a été installé dans un hangar [voir photo]. Pourtant, il existe d’autres solutions, comme celle faisant appel à des containers d’hébergement, comme ceux prochainement mis en place à Calais, pour les migrants en attente de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni.

Pour autant, l’État-major des armées (EMA) assure que, depuis la mise en place de ce « camp de toile », les conditions d’hébergements progressent, avec le « maintien d’une température adaptée hiver comme été », l’installation de lits et d’armoires à la place du matériel de campagne et l’expérimentation, le mois dernier, « d’un service externalisé de laverie, se substituant en partie aux laveries de campagne ». Mais en partie seulement…

Comme l’opération Sentinelle s’inscrit dans la durée, il est question d’aller plus loin. Ainsi, « plusieurs projets sont à l’étude, dont la construction de bâtiments en dur pouvant accueillir 350 hommes sur le camp Sainte-Marthe et 150 au quartier Rendu ».

Le camp Sainte-Marthe, d’une superficie de 23 hectares, accueillait il y a encore peu le District de Transit interarmées Méditerranée (DTIM), aujourd’hui disparu. Quant au quartier Rendu (19 hectares), il abrite l’état-major de force n°3 (futur état-major de la 3e Division).

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