Offensive des Forces démocratiques syriennes contre l’EI dans la région d’Hassaké

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), au sein desquelles sont réunis les Unités de protection du peuple kurde (YPG) et différents groupes armés (arabes et chrétiens syriaques), ont annoncé, ce 31 octobre, avoir lancé leur première offensive contre les positions de l’État islamique (EI ou Daeshà dans la province syrienne d’Hassaké.

« Nous annonçons aujourd’hui la première étape de notre action militaire », ont en effet fait savoir les FDS, via un communiqué.

« L’opération a commencé vendredi soir et va viser des territoires aux mains de l’EI dans la province de Hassaké, y compris les villes de Chaddadé et al-Hol », a confirmé, auprès de l’AFP, Sherfan Darwich, le porte-parole du groupe rebelle  Burkan al-Fourat, qui fait partie de cette coalition, soutenue par la coalition anti-Daesh dirigée par les États-Unis.

Selon les YPG, cette offensive a été lancée avec le « soutien et en coordination avec la coalition internationale, pour libérer les régions sud de la province de Hassaké ».

Cette opération a été lancée peu après la confirmation par John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, de la décision du président Obama d’envoyer un petit contingent de forces spéciales dans le nord de la Syrie.

« Le président était résolu à augmenter notre effort contre Daesh », a commenté M. Kerry, qui a précisé que cette décision était « en discussion depuis des mois ».

Un peu plus tard, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a affirmé que la « stratégie » de Washington en Syrie « n’avait pas changé », en insistant que les 50 militaires des forces spéciales qui y seront déployés « n’auront pas de mission de combat ».

« Le coeur de notre stratégie militaire en Syrie est de renforcer les capacités des forces locales pour affronter le groupe Etat islamique sur le terrain, dans leur pays », a-t-il expliqué, tout en n’excluant pas que le nombre de militaires américains envoyés sur place puisse augmenter. « Je ne veux pas prédire l’avenir », a-t-il dit.

Cela étant, avec cette offensive des FDS, qui ont bénéficié récemment d’un parachutage d’armes américaines, on voit mieux à quoi vont servir les avions d’attaques A-10C Thunderbolt II, qui, spécialisés dans l’appui aérien rapproché, ont récemment été envoyés en Turquie pour y relever des F-16 de l’US Air Force.

Et il est désormais plus que probable que les forces spéciales envoyées par Washington dans le nord de la Syrie auront pour mission d’appuyer les FDS et de coordonner les frappes aériennes des A-10C gràce à des JTAC (Joint Terminal Attack Controller).

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