Ankara admet avoir bombardé les milices kurdes syriennes à deux reprises

 

Le 25 octobre, les Unités de protection du peuple (YPG), la branche armée du PYD, l’équivalent syrien du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Turquie, a accusé les forces turques d’avoir bombardé, au moins à 2 reprises, les positions qu’elles occupent près de la ville de Tall Abyad, prise aux jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh) en juin dernier.

Et cette accusation était fondée. « L’armée turque a frappé à deux reprises récemment les positions des combattants kurdes de Syrie », a en effet reconnu le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, lors d’un entretien télévisé diffusé le 26 octobre.

« Nous avions prévenu que le PYD (Parti de l’union démocratique, Kurdes de Syrie) ne devait pas franchir (une limite) au-delà de l’ouest de l’Euphrate et nous avons frappé à deux reprises », a expliqué le chef du gouvernement turc.

Soutenues par la coalition emmenée par les États-Unis, les YPG ont été en mesure de mettre en échec l’EI au cours de ces derniers mois. D’abord à Kobané, où elles ont résisté aux assauts jihadistes. Puis à Tall Abyad, dont elles ont pris le contrôle avec l’appui de groupes rebelles arabes.

Seulement, à Ankara, cette progression est vue d’un oeil suspicieux, en raison des liens étroits entre le PYD et le PKK, dont les militants sont actuellement la cible d’une campagne militaire turque.

La preuve en a encore été clairement donnée il y a quelques jours par le président turc, Recep Tayyip Erdogan. « Tout ce qu’ils souhaitent, c’est s’emparer entièrement du nord de la Syrie (…) c’est une menace pour nous et il n’est pas possible pour la Turquie d’accepter cette menace », a-t-il publiquement affirmé, au sujet des Kurdes syriens.

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