M. Le Drian n’est pas encore parti que des noms circulent déjà pour le remplacer au ministère de la Défense

Ainsi, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, fera campagne pour devenir le prochain président de la région Bretagne. Et, conformément à la charte déontologique du gouvernement, il devrait céder son portefeuille en cas de victoire aux prochaines élections régionales étant donné qu’il ne pourra pas cumuler un mandat exécutif local et ses fonctions ministérielles.

Mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille… Pour le moment, rien ne dit que la liste que M. Le Drian va diriger gagnera le scrutin de décembre prochain… Mais cela n’empêche pas certaines ambitions de se réveiller… Et des noms circulent déjà pour lui trouver un successeur à l’Hôtel de Brienne.

Comme après la démission du gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault, en 2014, les spéculations vont bon train. À l’époque, la rumeur disait que M. Le Drian irait au ministère de l’Intérieur et plusieurs personnalités avaient été avancées pour le remplacer à la Défense.

Ces dernières sont donc tout naturellement en piste pour succéder à M. Le Drian. Parmi les noms qui circulent, on trouve celui de Marisol Touraine, que l’on dit passionnée des questions géostratégiques (elle a publié un livre sur ce sujet en 1995). Et elle a commencé sa carrière comme chargée de mission au secrétariat général de la défense nationale à la fin des années 1980. Autant dire il y a une éternité, tant le contexte militaire a bien changé depuis…

Deux autres femmes sont en lice : Patricia Adam, qui préside les travaux de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale et Elisabeth Guigou. La première a l’avantage de très bien connaître les questions de défense ainsi que la Loi de programmation militaire 2014-2019 tandis que la seconde serait plutôt pressentie pour le Quai d’Orsay, que Laurent Fabius, dit-on, devrait quitter.

Seulement, la parité allant dans les deux sens, leur nomination possible impliquerait le départ de deux autres femmes du gouvernement. Compliqué.

Il est dit aussi que Stéphane Le Foll et Bernard Cazeneuve pourraient changer de portefeuille. S’agissant du ministre de l’Agriculture, c’est peu probable étant donné qu’il n’est pas un spécialiste des affaires militaires – et prendre le train en route alors que des opérations extérieures et des négociations de gros contrats d’armement sont en cours serait très délicat. Quant au second, il a déjà changé deux fois de portefeuille au cours du quinquennat. Jamais deux sans trois?

Parmi les autres candidats potentiels, on trouve le député breton Jean-Jacques Urvoas. Spécialiste de la sécurité intérieure au Parti socialiste, il serait sans doute plus judicieux de le nommer à la Place Beauvau. Le nom de Bruno Le Roux circule également… Mais il faudrait lui trouver un remplaçant à la tête du groupe socialiste à l’Assemblée nationale… Et là, apparemment, ce n’est pas une mince affaire.

Le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, lorgne sur le ministère de la Défense. Et il ne se prive pas de le faire savoir. Récemment, il a menacé les Socialistes de leur « faire la guerre » s’il ne l’obtenait pas. Mais là, on entre dans une tambouille politicienne qui n’est pas à la hauteur des enjeux.

Enfin, un nom peu évoqué qui, pourtant, pourrait faire l’affaire, est celui du député Gwendal Rouillard. Membre de la commission de la Défense, au nom de laquelle il a rendu plusieurs rapports remarqués, c’est un proche de M. Le Drian, dont il a été l’assistant parlementaire. Ce serait ainsi une façon d’assurer une certaine continuité. Qui plus est, il fait partie de la jeune garde, au même titre que d’autres titulaires de ministères tout aussi importants que celui de la Défense.

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