L’Iran a testé avec succès un nouveau missile balistique

emad-20151012

Alors qu’un accord au sujet de ses activités nucléaires, soupçonnées d’avoir une dimension militaire, a été obtenu avec le groupe 5+1 (les 5 membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Allemagne), l’Iran poursuit son programme de missiles balistiques.

Ainsi, le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehghan, a annoncé, le 11 octobre, l’essai réussi d’un nouveau missile, appelé Emad, ayant la capacité d’être « guidé à distance ».

« C’est le premier missile [iranien] longue portée avec la capacité d’être guidé jusqu’au moment de la frappe de la cible », a-t-il en effet affirmé.

Entièrement conçu en Iran sur la base du Shahab-3, l’Emad entrerait plutôt dans la catégorie des missiles à portée moyenne (Medium Range Ballistic Missile) étant donné que sa portée est estimée entre 1.700 et 2.500 km.

Dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a entériné l’accord de Vienne sur les activités nucléaires de Téhéran, il est précisé que « l’Iran est tenu de ne pas entreprendre d’activité liée à des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires » et « devra notamment s’abstenir d’effectuer des tirs recourant à la technologie des missiles balistiques, jusqu’au huitième anniversaire de la date d’adoption du Plan d’action ou jusqu’à la date de la présentation par l’AIEA [ndlr, Agence internationale de l’énergie atomique] d’un rapport confirmant la Conclusion générale, si elle est antérieure ».

« Nous ne demandons l’autorisation de personne pour augmenter notre capacité défensive et balistique et nous poursuivons notre programme (…) balistique avec détermination » a fait valoir le général Dehghan, avant d’insister sur le fait que l’Emad est  « capable de frapper des cibles avec un haut niveau de précision et de les détruire complètement ».

L’Iran affirme que ses missiles, dont certains ont une portée suffisantes pour atteindre Israël, n’ont pas vocation à porter des têtes nucléaires et qu’ils sont donc purement « défensifs ». Aussi, ils ne sont pas concernés par la résolution 2231.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]