Inauguration du nouveau musée de la Gendarmerie nationale

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C’est en 1946 que le musée de la Gendarmerie nationale a vu le jour, dans l’enceinte de l’école d’application de la Gendarmerie, à Melun. À l’époque, il ne comptait qu’une seule salle présentant des objets essentiellement fournis par des gendarmes d’active ou à la retraite.

En 1969, le musée a été transféré dans un autre bâtiment afin de lui donner davantage d’espace, sa collection s’étant agrandie au fil des années. Il faudra cependant attendre 1978 pour qu’il soit officiellement inauguré par Yvon Bourges, le ministre de la Défense d’alors.

Seulement, il est vite devenu compliqué de poursuivre son développement. Malgré la richesse de ses collections, ce musée n’est alors que très peu fréquenté.

Situé dans la caserne Augereau, au sein de l’École des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN), il était difficile au grand public d’avoir accès à ce musée étant donné que les personnes extérieures devaient prendre rendez-vous pour le visiter avant de passer par le poste de sécurité. En outre, la présentation des collections n’était pas pédagogique et il n’y avait pas de guide.

En tout, jusqu’en 2007, il ne totalisait que 3.000 visiteurs par an, en comptant les gendarmes et les élèves officiers. D’où l’idée de construire un bâtiment dédié spécialement à ce musée. Et cela avec le concours des collectivités locales.

En 2005, un protocole d’accord a ainsi été signé par la Gendarmerie et la Communauté d’agglomération Melun-Val-de-Seine pour créer un nouveau musée, plus accessible, avec un effort particulier pour présenter les collections sous leur meilleur jour.

Le chantier a ansi démarré en 2007, avec la réhabilitation d’un bâtiment de caserne 1900, situé en périphérie de l’EOGN. Le projet a été confié à l’agence Moatti-Rivière et a fait appel à plus de 20 entreprises.

Du bâtiment retenu, il n’a été conservé que la façade, sur laquelle a été fixée une monumentale grenade de la gendarmerie (celle qui a disparu du logo de l’Institution alors qu’elle est son emblème depuis la Révolution française) faite avec un alliage de cuivre et d’aluminium par un artisan.

Au total, ce nouveau musée, qui s’est doté dans le même temps d’un comité scientifique, compte une surface de 1.200 m2 pour les expositions permanentes (et 200 m2 pour les temporaires) ainsi qu’un salle de conférence de 100 m2. Il dispose également de la plus grande vitrine suspendue d’Europe. Haute de 8,5 mètres, large de 2 m pour 18 m de long, elle constitue l’épine dorsale du bâtiment. Son inauguration doit avoir lieu ce 10 octobre.

S’agissant du financement, il a été essentiellement assuré par les collectivités locales, c’est à dire par la communauté d’agglomération (8 millions d’euros), la région Île de France (2 millions) et le département de Seine-et-Marne. En outre, des mécènes, comme Veolia et le Crédit Agricole, ont également donné une participation. Au total, il s’élève à environ 12 millions d’euros HT. À cela, il faut ajouter les 3 millions d’euros dépensés par la ville de Melun pour l’aménagement des abords extérieurs du musée et de la voirie.

Pour marquer son inauguration, le musée présente déjà une exposition temporaire intitulée « La Grande Guerre des gendarmes ». Jusqu’au 10 avril 2016, le public pourra ainsi avoir accès à grand nombre de documents (journaux de tranchées, photographies, carnets de route) et d’objets, dont l’un des rares exemplaires de la bicyclette « Gérard », utilisée par la maréchaussée à l’époque.

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