Un concurrent de l’A400M a effectué une tournée logistique au profit des forces françaises
L’armée de l’Air dispose de 7 exemplaires de l’A400M « Atlas », l’avion de transport militaire développé par Airbus [ndlr, sur 50 commandés]. Cet appareil, d’une autonomie de 9.300 km, a été conçu pour transporter 37 tonnes de fret à une vitesse de croisière de Mach 0.68 à 0.72.
Aussi, il peut paraître surprenant qu’un Antonov AN-70, qui se veut être un concurrent direct de l’A400M sur le marché de l’exportation, ait été sollicité pour une tournée logistique au profit des forces françaises engagées en Centrafrique et au Tchad. D’autant plus que, le cas échéant, il est fait appel à un C-17 américain pour assurer de telles missions.
Le constructeur ukrainien n’a pas manqué de s’en faire l’écho via un communiqué diffusé sur son site Internet (et repéré par le Journal de l’Aviation).
Ainsi, du 22 au 26 septembre, un AN-70 est parti de Kiev pour Bangui [Centrafrique] où, à l’issue d’un vol de 9 heures, il a chargé 23,6 tonnes de matériels (c’est à dire des véhicules de l’armée de Terre) avec le concours de militaires du 1er Régiment du Train Parachutiste (RTP).
Par la suite, l’AN-70 a pris la direction de N’Djamena [Tchad] où il a pris en compte un « chargement proche de la masse maximum au décollage » (soit 47 tonnes) avant de partir vers Istres, où sa cargaison a été déchargée après 6 heures de vol. L’avion ukrainien est rejoint Kiev, après un arrêt à Leipzig [Allemagne].
Au total, cet AN-70 a volé plus de 20 heures et parcouru plus de 13.600 km. Et son constructeur a bien insisté sur ces capacités, à commencer par sa faible consommation en carburant.
L’avion AN-70 a effectué son premier vol en 1994. Mais de graves revers l’ont considérablement retardé par la suite, avec un prototype sévèrement endommagé. Le programme n’a été remis sur les rails qu’en 2011.
