Chammal : La frégate anti-aérienne « Cassard » a intégré un groupe aéronaval américain

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D’après le dernier compte-rendu de l’État-major des armées (EMA), les moyens aériens engagés dans l’opération Chammal – nom de la participation française à la coalition emmenée par les États-Unis – ont effectué 19 missions au cours de ces derniers jours, dont 7 ont consisté à recueillir du renseignement. En outre, 7 frappes ont été effectués pour détruire 24 objectifs dans les régions de Mossoul et Ramadi (Irak) ainsi que dans celle de Deir Ez Zor, en Syrie.

Au sujet de cette dernière, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué qu’elle avait visé un « un site extrêmement sensible pour Daesh [ndlr, État islamique ou EI] ». Peu après le raid français, le président Hollande avait indiqué qu’il s’agissait d’un « camp d’entraînement du groupe terroriste Daesh qui menaçait la sécurité de notre pays ». La présence d’une brigade de jihadistes français, commandée par un certain Abu Omar et réputée parmi les plus violentes, y avait été signalée il y a déjà quelques mois. Est-ce elle qui a été visée?

En tout cas, aucun bilan concernant les pertes infligées aux jihadistes n’a été officiellement communiqué par les autorités françaises. Cela étant, la chaîne de télévision al-Mayadeen, basée à Beyrouth et réputée proche de Damas et du Hezbollah, a affirmé que le raid mené par 5 Rafale avait tué « 50 enfants-soldats », soit 4 fois plus que le nombre avancé par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG disposant d’un réseau d’informateurs en Syrie et financée par des fonds saoudiens et qataris.

Ces informations n’ont pas été confirmées par le gouvernement français. « En nous engageant sur le théâtre syrien, nous savions que nous allions nous heurter à une formidable propagande. En voici une illustration », a même commenté une source militaire française, a rapporté l’AFP.

Quoi qu’il en soit, les moyens français engagés contre l’EI ont été étoffés depuis le 24 septembre avec l’arrivée dans le golfe arabo-persique de la frégate anti-aérienne (FAA) de type 70 Cassard. Le navire de la Marine nationale a intégré le Carrier Strike Group 12 (CSG 12) constitué autour du porte-avions américain USS Theodore Roosevelt.

« Sa mission consiste à prendre le commandement d’une zone de défense aérienne, au profit du Centre de coordination des opérations aériennes (CAOC) d’Al Udeid, situé au Qatar.  En parallèle, il participe en tant qu’escorteur à la protection du porte-avions américain », a expliqué l’EMA.

Ce n’est pas la première fois qu’une frégate française est déployée au sein d’un groupe aéronaval américain puisque la FAA « Jean Bart » a assuré la même mission entre octobre 2014 et janvier 2015, avant de céder la place au porte-avions Charles de Gaulle et son escorte.

La FAA « Cassard » a repris la mer que récemment, après un arrêt technique majeur de 7 mois au cours duquel ses senseurs ont été modernisés. En avril, elle a notamment participé à plusieurs « interactions » avec des navires de la marine américine en Méditerranée orientale.

Outre l’engagement de cette frégate, les moyens de l’opération Chammal s’appuie sur 700 militaires, dont certains ont été affectés en Irak pour former les forces irakiennes, 6 Rafale, 6 Mirage 2000D/N, 1 avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL-2) et un ravitailleur C-135 FR.

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