Les frappes françaises contre Daesh en Syrie approuvées par l’opinion

Le 27 septembre, l’on apprenait que 5 Rafale de l’armée de l’Air avait bombardé un camp d’entraînement de l’État islamique (EI ou Daesh) dans la région de Deir ez-Zor, en Syrie. Et cela après 12 missions de renseignement accomplie par l’aviation française au-dessus du territoire syrien.

Pour le président Hollande, l’extension à la Syrie des opérations aériennes menées contre l’EI par la France vise à « protéger notre territoire, prévenir des actions terroristes et agir en légitime défense ».

Ces missions assurées par l’aviation française en Syrie ne sont pas faite sous le commandement de la coalition internationale emmenée par les États-Unis (à la différence de celles menées dans le nord de l’Irak) mais en « totale autonomie » (ou presque).

Quoi qu’il en soit, les frappes françaises contre Daesh en Syrie semblent massivement soutenue par l’opinion publique, si l’on en croit un sondage effectué par Elabe pour le compte de BFMTV.

Ainsi, 67% des personnes interrogées approuvent « tout à fait » (32%) ou « plutôt » (35%) la décision du chef de l’État tandis que 32% la désapprouvent.

Ce soutien est plus ou moins fort selon les sensibilités politiques. Les sympathisants du Parti socialiste et d’Europe Ecologie-Les Verts y sont favorables respectivement à 82% et à 71%. En revanche, ceux du Front de gauche sont nettement plus réservés, avec 55% d’opinions favorables.

À droite, les frappes françaises en Syrie sont approuvées à 71%, soit un niveau presque similaire chez les sympathisants du Front national (69%).

En revanche, l’opinion est nettement plus divisée sur la position à adopter à l’égard de Bachar el-Assad, le président syrien. Pour le gouvernement français, il ne peut pas faire partie de la solution en Syrie puisqu’il fait partie du problème.

Ainsi, 54% des sondés sont « plutôt favorables  » (39%) voire même « tout à fait favorables » (15%) à une coopération avec le président syrien pour combattre l’État islamique tandis que 45% y sont opposés (dont 15% « tout à fait opposés »).

Les sympathisants de gauche sont plutôt dans la ligne du gouvernement puisqu’ils sont 53% à ne pas vouloir de coopération avec Bachar el-Assad. Cette dernière recueille plus de soutiens parmis les électeurs de la droite et du centre (à hauteur de 64%) et ceux du Front national (64% également). Les écarts sont moins net chez les sondés qui n’affichent aucune préférence partisanes, 51% ne souhaitant aucune alliance avec Damas.

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