Situation toujours aussi tendue à Bangui

La situation est toujours tendue à Bangui, après les violents affrontements intercommunautaires qui ont fait une vingtaine de tués ces dernières 48 heures.

Malgré la décision d’imposer un couvre-feu, de nouveaux pillages ont été commis pendant la nuit du 27 au 28 septembre et des tirs ont été entendus. « La gendarmerie, le ministère de la Défense et la radio d’État ont été attaqués cette nuit par des individus armés », a confié une source militaire centrafricaine, rapporte l’AFP.

Suite aux premières violences, le ministre de la Sécurité du gouvernement de transition centrafricain, Dominique Saïd Paguindji, avait accusé des milices anti-balaka, des éléments l’ex-coalition rebelle de la Séléka et des partisans de l’ancien président François Bozizé de jeter de l’huile sur le feu pour perturber la tenue d’un référendum sur l’adoption de la nouvelle Constitution ainsi que les prochaines élections présidentielles et législatives.

Sans doute n’a-t-il pas tort. Ce jour, plusieurs centaines de manifestants ont pris la direction de la présidence pour réclamer la démission de Catherine Samba Panza, la présidente de transition. Et cela alors que Bangui était paralysée par de nombreux barricades installées sur les principaux axes de la ville.

Devant la détermination des manifestants, les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont été contraints d’ouvrir le feu pour disperser la foule.

Selon des sources médicales, au moins 3 manifestants ont été tués et sept autres blessés par ces tirs. D’autres coups de feu d’origine indéterminés ont été entendus dans un autre quartier de Bangui après la dispersion de la manifestation. Un adolescent aurait été victime d’une « balle perdue ».

Ces dernières semaines, la situation à Bangui semblait apaisée, même si quelques violences étaient de temps en temps signalées. En tout cas, selon RFI, la force Sangaris, déployée en Centrafrique depuis décembre 2013, aurait reçu pour mission de « protéger les sites d’intérêt français » et « certains éléments, stationnés autour de Banguo, ont été redéployés en renfort ».

Pour rappel, la force Sangaris compte actuellement 900 militaires français, dont la mission principale est d’arme une Quick Reaction Force (QRF) au profit de la MINUSCA.

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