Syrie : Au moins 4 avions de combat russes signalés à Lattaquié

su27-20150919

À en croire des responsables américains sollicités par le Wall Street Journal, la présence militaire russe en Syrie a été renforcée ces dernières heures avec l’envoi, à Lattaquié, de 4 avions de combat qui seraient des Su-27 « Flanker », c’est à dire des appareils conçus pour la supériorité aérienne.

Toutefois, il n’est pas clair si ces avions ont été livrés aux forces aériennes syrienne ou s’ils vont opérer sous les cocardes russes. Mais comme le souligne le quotidien américain, ces appareils « pourraient être utilisés pour contester » l’espace aérien syrien aux avions de la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) emmenée par les États-Unis.

Outre ces 4 Su-27, la présence d’hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 Hind et de transport Mi-8 Hip a également de même signalée, de même que celle de 500 soldats de l’infanterie de marine russe.

Cette information a été révélée alors que le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, et son homologue russe, Sergueï Choïgou, ont eu une conversation téléphonique au sujet de la situation syrienne.

Le but de ce dialogue – le premier depuis août 2014 –  était d’évoquer des « mécanismes de désescalade du conflit en Syrie et sur la campagne contre l’État islamique ». En clair, il s’agit de prendre des mesures pour éviter toute rencontre inopportune dans le ciel syrien entre les avions russes et ceux de la coalition.

À vrai dire, les intentions russes demandent à être éclaircies. Dans les colonnes du quotidien Le Monde, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est montré circonspect à ce sujet.

« Est-ce que ce nouveau positionnement de la Russie signifie une posture de prévention pour préserver ses propres intérêts dans l’hypothèse d’un effondrement de Bachar [el-Assad]? Est-ce une posture plus forte de soutien à Bachar devant le risque de rupture de l’axe Damas-Homs par Daesh? Est-ce pour être en situation de force dans d’éventuelles discussions futures? Un peu des trois à la fois? », a en effet demandé M. Le Drian.

« Autant nous pensons que Bachar el-Assad ne peut pas faire partie de la solution, autant nous sommes convaincus que la Russie en fait partie. Mais il ne faudrait pas que les Russes se mettent dans une position difficile qui les priverait d’être partenaires dans la transition », a encore prévenu le ministre.

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