Syrie : Washington prêt à engager un dialogue « tactique et pratique » avec Moscou

Désormais, il y aurait 500 militaires russes – des « experts », selon Moscou – présents sur la base aérienne d’Hmaymime, située dans la province de Lattaquié, l’un des derniers bastion du régime de Bachar el-Assad, maintenant menacé par la progression des jihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda.

Comme l’a indiqué le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, « la situation est préoccupante et nous souhaitons que l’implication de la Russie dans la sécurisation du littoral syrien ne ruine pas les chances d’aboutir à un accord pour une transition politique ».

Et le ton est identique à Washington où Josh Earnest, le porte-parole de la Maison Blanche a estimé, le 17 septembre, que « si les actions militaires russes en Syrie servaient à soutenir le régime Assad, elles seraient déstabilisatrices et contre-productives ».

Toutefois, M. Earnest a indiqué que les Etats-Unis verraient d’un bon oeil des contributions « constructives » russes à la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh).

« C’est la raison pour laquelle nous sommes ouverts à des discussions tactiques, pratiques avec les Russes pour renforcer les objectifs de la coalition anti-EI et s’assurer de la sécurité de ses opérations », a assuré le porte-parole de la Maison Blanche, qui s’est cependant montré vague sur la proposition de Moscou visant à instaurer un dialogue de « militaires à militaires ».

En revanche, Peter Cook, un porte-parole du Pentagone a précisé que Washington veut « éviter les incmpréhensions et les problèmes », tout en soulignant que, pour le moment, aucun mission n’avait été menée par les forces russes en Syrie. Et d’indiquer qu’Ashton Carter, le secrétaire américain à la Défense, est « en consultations avec le Conseil de sécurité nationale (de la Maison Blanche) pour déterminer ce qui est le mieux ».

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