Le Canada n’est « plus intéressé » par l’acquition des ex-BPC Mistral russes

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Lors de son audition par les parlementaires, cette semaine, Louis Gautier, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale qui avait chargé de négocier la rupture du contrat concernant les deux Bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés par la Russie, a indiqué que le Canada, l’Inde, Singapour et l’Égypte ont intéressés pour racheter ces navires, actuellement à quai à Saint-Nazaire.

Seulement, suite à une dépêche de l’AFP rédigée sur la base du compte-rendu de cette audition, le Canada a dit n’être « plus intéressé » par l’acquisition d’un de ses ex-BPC russes. Du moins, « pour le moment ».

« Les Forces armées canadiennes ne visent pas l’acquisition de ces navires pour le moment », a ainsi déclaré un porte-parole du ministère canadien de la Défense, rapporte la même AFP.

Sans doute que le coût pour adapter l’un de ces navires aux besoins de la marine royale canadienne en est l’explication principale. En effet, pour que le Canada puisse exploiter un ancien BPC russe, il faudrait le mettre aux normes « Otan » alors que, bien évidemment, il a été construit selon des standards russes.

D’où l’intérêt de revendre ces navires à des pays qui utilisent déjà de l’armement russe, comme l’Inde, ou encore l’Égypte, qui, apparemment, a commandé des hélicoptères Kamov Ka-52. D’ailleurs, d’après Mer&Marine, qui cite plusieurs sources, « une délégation en provenance du Caire est attendue prochainement à Paris pour négocier un achat de BPC ». Et cela, sans doute avec l’appui financier de l’Arabie Saoudite, voire de la Russie.

Par ailleurs, le coût de l’annulation de la vente des deux BPC à la Russie devrait dépasser le milliard d’euros. « Les montants finalement garantis par la Coface pourraient être de l’ordre de 1,1 milliard d’euros », somme à laquelle il faudra soustraire « le montant de la transaction » en cas de revente, a expliqué Louis Gautier aux parlementaires.

Cette évaluation tient compte des frais de gardiennage, de maintenance et d’assurances des deux navires à quai (2 millions d’euros par mois) mais, a priori, pas du coût des opérations de démontage des équipements russes, qui devraient durer 6 mois.

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