Le ministère britannique de la Défense veut évaluer le drone stratosphérique Zephyr 8

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Fin 2014, un rapport parlementaire invitait le ministère de la Défense à s’intéresser aux drones stratosphériques, susceptibles d’avoir de nombreuses applications militaires, en particulier dans les domaines du renseignement et des transmissions.

« Bien que toutes les difficultés technologiques soient loin d’être résolues aujourd’hui, la France aurait ainsi l’opportunité de devenir leader sur ce secteur innovant, et de ne pas être en retard une fois encore », plaidait le document.

Et cela d’autant plus que pour le pôle de compétitivité « Pégase » d’Aix-en-Provence, les drones stratosphériques, qualifiés de « chaînons manquants entre l’aéronautique et le spatial », représenteraient un marché potentiel de 2 milliards d’euros par an.

Outre-Manche, on fait plus que de s’intéresser à ce type de drone. En effet, le ministère britannique de la Défense (MoD) va évaluer le Zephyr 8, un appareil dont le développement a d’abord été mené par Qinetiq avant d’être poursuivi par Airbus Defence & Space.

« Le MoD veut tester les capacités opérationnelles du Zephyr sur une période de trois mois », a indiqué Steve Whitby, chef du développement des affaires pour le Zephyr au sein d’Airbus Defence & Space, rapporte le site spécialisé Shephard Media. Il est ainsi question de les utiliser comme relai de communication et d’établir une liaison de données entre eux.

Pour cela, trois Zephyr 8 seront conçus pour répondre à cette demande. Le premier devrait être livré au ministère britannique de la Défense en 2016.

Conçu en fibres de carbone et doté de panneaux solaires et d’une batterie Li-S (lithium et soufre), le Zephyr détient le record d’endurance après être resté en l’air pendant 336 heures et 22 minutes, à une altitude de 21.562 mètres. L’enjeu pour Airbus, qui continue le développement de cet engin dans le cadre de son programme HAPS (High Altitude Pseudo-Satellite ou pseudolite à haute altitude), est d’augmenter la charge utile qu’il pourra porter tout en améliorant encore ses performances.

« Les principaux avantages du Zephyr sont qu’il est relativement peu coûteux à fabriquer et que ses coûts d’exploitation sont nettement moins élevés par rapport aux autres drones », a fait valoir Steve Whitby.

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