Un avion de patrouille maritime Atlantique 2 est allé recueillir du renseignement en Syrie

Après les Rafale, le 8 septembre, c’est l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) déployé sur la base aérienne d’al-Dhafra (Émirats arabes unis) qui a été sollicité pour la seconde mission conduite par les forces françaises en Syrie, sans doute en raison de la tempête de sable qui affecte actuellement une partie du territoire syrien.

Cet appareil est en effet doté de capteurs qui lui permettent de collecter du renseignement d’origine électro-magnétique (ROEM) et image (ROIM) et d’intercepter des communications radio.

D’ailleurs, l’État-major des armées (EMA) précise que le « tous les capteurs embarqués (…) ont été utilisés pour cette mission », pour laquelle il a emporté une autoprotection par leurres infrarouges : « caméra infra-rouge jour et nuit, appareils photo à grosse focale et forte résolution et moyens de veille électronique et électromagnétique ».

« Les différents opérateurs en guerre électronique, détecteurs acousticiens ou navigateurs aériens, contrôleurs avancés, mécaniciens de bord et interprétateurs photo travaillent ainsi pendant toute la mission sous les ordres du commandant de bord, pour récupérer, analyser et transmettre toutes les données reçues », a en outre ajouté l’EMA.

Comme la première de ce type, cette mission a été menée dans le cadre de l’opération Inherent Resolve, c’est à dire dans celui de la coalition internationale anti-État islamique (EI ou Daesh) emmenée par les États-Unis.

Pour le moment, le dispositif aérien français engagé au titre de l’opération Chammal reste inchangé. Outre l’ATL2, il s’appuie sur 6 Mirage 2000D/N déployés en Jordanie et sur 6 Rafale basés aux Émirats arabes unis.

Aussi, cette posture ne manque pas de poser quelques questions sur l’efficacité qu’aura la décision prise par le président Hollande d’éventuellement mener des frappes contre l’EI en Syrie alors que, jusqu’à présent, les avions français ont effectué environ 200 raids aériens dans le nord de l’Irak.

Cependant, l’Australie, qui dispose de 6 avions F-18 dans la région, n’entend pas non plus revoir ses moyens à la hausse, après sa décision de frapper, également, l’EI en Syrie.

« Détruire ce culte de la mort est crucial, pas seulement pour résoudre la crise humanitaire au Proche-Orient, mais aussi pour anéantir la menace qui pèse sur l’Australie et le reste du monde », a expliqué Tony Abbott, le Premier ministre australien.

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