Les Émirats arabes unis et l’Égypte sont très intéressés par les deux BPC « russes »

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Maintenant qu’un accord a été trouvé avec la Russie au sujet de la non-livraison des deux Bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral qu’elle avait commandés en 2011, l’enjeu pour Paris est de trouver, si possible le plus rapidement possible, un voire deux acquéreurs pour ces navires afin de solder définitivement cette affaire et perdre ainsi le moins d’argent possible.

S’il a été dit que plusieurs pays sont intéressés par ces BPC, deux pistes semblent se dessiner : l’Égypte et les Émirats arabes unis. Pour la première, une source « au fait du dossier », a confié à l’AFP, la semaine passée, que des discussions sur la reprise des navires étaient « relativement avancées ». Quant au financement, il serait assuré par une partie des « aides des pays du Golfe qui lui sont données ».

Plusieurs raisons font que cette piste est sérieuse. D’après IHS Jane’s 360, l’Égypte attendrait au plus 50 hélicoptères d’attaque russes de type Kamov Ka-52, c’est à dire les mêmes qui devaient équiper les BPC commandés par la Russie. En outre, lors de son discours prononcé à l’occasion de la semaine des ambassadeurs, le président Hollande a rappelé que Paris considère que Le Caire est un « un acteur majeur au Proche-Orient » et insisté sur l’importance de la stabilité de ce pays, menacé à l’est et à l’ouest par l’organisation État islamique.

Et, la Russie n’est pas loin de penser la même chose : selon le quotidien Moskovski Komsomolets, Moscou donnerait un appui financier au Caire pour cette acquisition, sans doute sous forme d’un prêt.

« Si une telle opération a lieu, elle serait très avantageuse pour la Russie », écrit le journal moscovite, car ekle permettrait de vendre un « grand lot » d’hélicoptères Kamov.

Une information du journal russe Kommersant semble valider cette piste en évoquant le déplacement à Moscou du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, le 26 août.

« Sissi a exprimé son intérêt pour la possibilité d’acheter les porte-hélicoptères français (…) De toute évidence, ils ont besoin de l’aide financière d’un tiers pour acquérir les navires », a confié une source au quotidien. Cette dernière a refusé de dire si la Russie aurait un rôle dans cette opération.

Enfin, alliés à l’Égypte, notamment sur le dossier libyen, les Émirats arabes unis seraient aussi très intéressés par l’acquisition d’un des deux BPC russes. Cet intérêt a été confirmé à Defense News par un responsable gouvernemental.

« Notre intérêt pour l’achat de ce navire est réel car il remplit les exigences de capacité pour nos forces », a-t-il déclaré. « Les navires Mistral sont en ligne avec notre équipement et nos capacités », a-t-il ajouté.

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