L’Australie demande aux Européens de s’impliquer davantage dans la coalition anti-État islamique

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Au cours de cet été, deux pays européens, à savoir la Belgique et le Danemark, ont retiré leurs avions F-16 des opérations menées actuellement par la coalition anti-État islamique emmenée par les États-Unis. Ces désengagements, présentés comme temporaires, sont essentiellement dus à un manque de crédits et de moyens.

Toutefois, les avions belges et danois ont été remplacés par ceux de l’aviation turque qui, le 29 août, et après avoir trouvé un accord sur les modalités de sa participation avec les États-Unis, a effectué ses premiers raids contre l’État islamique dans le cadre de la coalition internationale.

Cela étant, peu de pays européens participent aux frappes aériennes de la coalition. Et parmi ceux-ci, la France, le Royaume-Uni, voire les Pays-Bas, sont les plus engagés. Or, pour l’Australie, les États du Vieux Continent n’en font pas assez. Du moins, c’est ce qu’a sous-entendu Julie Bishop, son ministre des Affaires étrangères, dans un entretien accordé au quotidien The Australian.

Ainsi, pour Mme Bishop, l’afflux de migrants en Europe est dû à la situation au Moyen-Orient. « Plus de 40% des personnes qui cherchent l’asile en Europe viennent de Syrie et nous devons présenter un front uni pour défaire les organisations terroristes qui provoquent le déplacement de tant de gens », a-t-elle affirmé.

« Déjà une soixantaine de pays soutiennent d’une façon ou d’une autre la coalition dirigée par les Etats-Unis. Mais certains pays peuvent en faire davantage en termes de frappes aériennes. Celles-ci se sont révélées efficaces pour empêcher l’EI de gagner du terrain et d’infliger tant de violence barbare », a estimé Mme Bishop.

« Les voisins de la Syrie et de l’Irak, le Liban, la Jordanie entre autres, subissent la plus grosse part du fardeau représenté par des millions de personnes qui arrivent sur leur territoire et partent ensuite vers l’Europe. C’est pourquoi je pense que les Européens doivent s’impliquer dans les frappes de la coalition et les efforts en Syrie et en Irak », a encore fait valoir le ministre australien.

En septembre 2014, l’Australie a lancé l’opération Okra, nom de sa participation à la coalition internationale. Ainsi, 900 militaires australiens ont été déployés au Moyen-Orient et se divisent en trois unités, dont l’Air Task Group (ATG), qui met en oeuvre, depuis les Émirats arabes unis, 6 avions F/A-18 Hornet, 1 E-7A et 1 ravitailleur KC-30A MRTT, le Special Operations Task Group et le Task Group Taji. Une réflexion est en cours à Canberra pour étendre les missions de la Royal Australian Air Force (RAAF) à la Syrie.

Photo : Des instructeurs australiens du Task Group Taji dirigent un exercice de tir au profit des soldats irakiens

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