Airbus Helicopters demande des explications à Tokyo après avoir perdu un appel d’offres

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Il n’est pas toujours facile de s’imposer sur le marché militaire japonais, qui est traditionnellement une chasse gardée pour les industriels américains de l’armement. Pourtant bien implanté au Japon, Airbus Helicopters a pu en faire l’amère constat en juillet.

En effet, dans le cadre du programme UH-X, le ministère nippon de la Défense a choisi le tandem formé Fuji Heavy Industries et l’américain Bell Helicopters pour remplacer, à partir de 2021, les hélicoptères UH-1J de la Force terrestre d’autodéfense.

Ce contrat, d’un montant d’environ 2,6 milliards d’euros, était aussi convoité par AgustaWestland, associé à Mitsui & Co, et Airbus Helicopters, allié avec Kawasaki Heavy Industries (KHI), son partenaire historique au pays du soleil levant.

Le constructeur européen pouvait être confiant : en 2012, son partenaire s’était vu attribuer le contrat UH-X. Seulement, le processus fut par la suite annulé à cause d’irrégularités. Aussi, la décision de Tokyo l’a étonné.

« Le Japon a choisi une plate-forme existante et ancienne qui aura plus de 60 ans lors de l’entrée en service de l’UH-X », a ainsi fait valoir Airbus Helicopters alors que ce dernier avait proposé le développement d’un nouvel appareil de 4 à 5 tonnes (sans doute sur la base du X4).

Aussi, « Airbus Helicopters confirme son extrême surprise à la suite de l’annonce faite par le ministère japonais de la Défense le 17 juillet (…) », a indiqué le constructeur européen à l’agence Reuters. « Airbus Helicopters a pris les mesures nécessaires avec son partenaire KHI pour demander des clarifications », a-t-il ajouté. Pour le moment, il n’est pas question de contester la décision en justice.

Cela étant, le quotidien Japan Times a expliqué, au lendemain de l’attribution du contrat en question, que l’offre de Fuji Heavy avait surclassé celle de KHI dans 6 des 7 catégories d’évaluation, dont « la faisabilité du développement et le délai de livraison ».

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