L’Atlantique 2 de l’opération Chammal a effectué sa première frappe contre l’EI

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Jusqu’à présent, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) engagé dans l’opération Chammal, menée contre l’organisation État islamique (EI ou Daesh) dans le nord de l’Irak n’avait effectué que des missions d’évaluation des frappes aériennes (Battle Damage Assesment), de renseignement et de coordination de l’action des chasseurs-bombardiers de la coalition internationale (SCAR-C pour Strike coordination and reconnaissance – coordinator).

Mais, le 19 août, cet avion de la Marine nationale a utilisé une autre de ses capacités, qu’il avait déjà eu l’occasion de démontrer lors des opérations au Mali, en 2013.

En effet, ce jour-là, vers 22h00 (heure de Paris), l’Atlantique 2 a largué une bombe guidée laser GBU-12 sur un bâtiment utilisé par les jihadistes pour des opérations de transit, de commandement et de contrôle, après avoir rejoint une patrouille mixte de Mirage 2000 N/D.

« Ce premier tir de l’ATL2 s’inscrit dans un large panel de missions aériennes ordonnées par le CAOC aux moyens aériens des différents pays de la coalition Inherent Resolve », a souligné l’État-major des armées, qui a en outre précisé que les appareils de l’opération Chammal ont effectué 200 frappes et assuré plus de 1.000 missions depuis le 19 septembre 2014.

C’est en 2008 que les Atlantique 2 ont été certifiés pour pouvoir mettre en oeuvre 4 bombes GBU-12 de 250 kg. Seulement, ils n’emportent pas de système de désignation laser, lequel doit être fourni par un autre appareil (drone Harfang au Mali, Mirage 2000D en Irak) ou depuis le sol par un Joint Terminal Attack Controller (JTAC).

Actuellement, le dispositif aérien de l’opération Chammal s’appuie sur 3 Mirage 2000D et 3 Mirage 2000N déployés en Jordanie ainsi que sur 6 Rafale et 1 ATL-2, mis en oeuvre depuis les Émirats arabes unis.

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