Les Mirage argentins ne voleront bientôt plus

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Les chefs militaires britanniques peuvent dormir tranquillement : il y a en effet très peu de chances de voir l’aviation argentine mener une attaque contre les îles Falklands/Malouines dans un avenir proche. Tout simplement parce que cette dernière se retrouve dans une passe financière très difficile, au point que des mesures drastiques viennent d’être prises.

Ainsi, il a été décidé de rationner la nourriture et de réduire le temps de travail dans les états-majors à compter du 18 août. Et cela afin de faire des économies d’énergie, de chauffage et de fournitures de bureau. Qui plus est, tout aéronef hors service ne sera pas réparé pour le moment.

Autre mesure, dictée, là encore, par les impératifs budgétaires : le retrait du service des 16 avions Mirage encore en dotation au sein de la Fuerza Aérea Argentina. La décision a été annoncée le 10 août, à l’occasion de son 103e anniversaire, par le général Miguel Callejos.

« Notre cher Mirage arrêtera de voler à la fin de novembre et nous sommes dans l’attente d’un nouveau système de ce niveau de qualité avec de nouvelles technologies pour le remplacer », a-t-il affirmé, avant d’évoquer les 40 ans de bons et loyaux services de l’avion français, qui compte 130.000 heures de vol au compteur sous les cocardes argentines.

Mais comme les aviateurs argentins n’ont plus de crédits pour acheter une gomme, on voit mal comment Buenos Aires pourra remplacer ses Mirage III et 5, même si une solution économique, basée sur des avions Kfir israéliens modernisés, est récemment revenue au premier plan.

Après le retrait des Mirage, la composante « chasse » de la Fuerza Aérea Argentina ne comptera plus que sur une vingtaine d’A-4 Skyhawk, une trentaine de IA-58 Pucara et de quelques IA-63 Pampa pour assurer ses missions. Du moins s’ils sont encore en état de voler…

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