Un patrouilleur colombien intégré à la force européenne anti-piraterie Atalante

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La piraterie maritime au large des côtés somaliennes et dans le golfe d’Aden a été considérablement réduite au cours de ces dernières années, grâce notamment à la présence de gardes armés à bord des navires civils et au déploiement dans la région de forces navales, comme celle de l’Union européenne, appelée EUNAVFOR Atalante (ou Atalanta). Ainsi, seulement 2 attaques ont été constatées l’an passé, contre 163 en 2009.

Encore récemment, et d’après son site Internet, la force navale européenne ne comptait que deux navires : le bâtiment amphibie espagnol ESPS Galicia et la frégate italienne ITS Libeccio. Et, depuis le 12 août, ces bateaux ont été rejoints par un patrouilleur… colombien, l’ARC 7 de Agosto.

Long de 80,60 mètres pour 13 de large et un déplacement de 1.723 tonnes, ce patrouilleur est entré en service au sein  de la marine colombienne en mars 2014. Conçu selon un design fourni par l’entreprise allemande Fassmer, il est mis en oeuvre par un équipage de 64 marins et peut disposer d’un hélicoptère Bell 412.

Comme l’explique Defensa.com, la participation de ce patrouilleur colombien à l’opération Atalanta a été « parrainée » par l’Armada espagnole « en vertu d’un accord de collaboration entre les deux marines ». En outre, une équipe de liaison de marins espagnols a été affectée à bord de l’ARC 7 de Agosto.

Pour Bogota, l’envoi de ce patrouilleur répond à deux objectifs : le premier est de montrer le pavillon colombien là où aucune marine sud-américaine n’a pris part à une quelconque opération tandis que le second vise, sans doute, à obtenir un appui européen dans les négociations de paix engagées avec la guérilla des FARC.

Pour rappel, le Conseil de l’Union européenne a prolongé, en novembre 2014, le mandat de l’opération Atalanta de deux supplémentaires, soit jusqu’au 12 décembre 2016. Outre le volet anti-piraterie, une autre de ses missions est de protéger les navires du Programme alimentaire mondiale (PAM).

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