Deux chefs jihadistes du Caucase abattus par les forces spéciales russes

suleimanov-20150812Au cours d’une opération de deux jours menées dans les environs du village de Guimry, au Daghestan, les forces spéciales russes ont neutralisé deux importants chefs de la mouvance jihadiste du Caucase.

Ainsi, le Comité national antiterroriste (NAK) russe a indiqué, le 11 août, que Magomed Souleïmanov, 39 ans, chef de l’Émirat du Caucase, lié à al-Qaïda, avait été tué au cours de cette opération. De même que son son bras droit, Kamil Saïdov et deux autres responsables jihadistes, qui seraient Abdallah Al-Ghemraoui et  Saëd Al-Arkani, « l’émir » du Daghestan.

L’espérance de vie d’un chef de l’Émirat du Caucase est courte : Souleïmanov, alias « Abu Usman Gimrinsky », avait été nommé à la tête de cette organisation en juillet, en remplacement de Aliaskhab Kebekov, également tué au cours d’une opération des forces spéciales russes en avril. Ce dernier avait succédé à Dokou Oumarov, abattu dans des circonstances similaires un an plus tôt.

Ces dernières années, l’Émirat du Caucase a revendiqué plusieurs attentats commis en Russie, dont celui contre l’aéroport Domodedovo de Moscou (37 morts en 2011) et celui ayant visé Volgograd (34 tués en 2013).

Cela étant, le résultat de cette opération des forces spéciales russes est à relativiser dans la mesure où la mouvance jihadiste est profondément divisée entre ceux qui, nombreux, ont quitté l’Émirat du Caucase pour rejoindre les rangs de l’État islamique (EI) et ceux qui sont restés fidèles à al-Qaïda.

Or, aussi bien Dokou Oumarov que Souleïmanov ont tenté, par tous les moyens, d’endiguer les défections en faveur de l’EI, encouragées par Rustam Asildarov. Ce dernier, qui fit allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi dès décembre 2014, a depuis été nommé à la tête de « l’État islamique dans le Caucase ».

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