Le TCD Siroco pourrait finalement passer sous pavillon brésilien

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On entend parfois, sur le ton de la plaisanterie, qu’il faut toujours attendre le contre-ordre avant d’exécuter un ordre… Le cas du le transport de chalands de débarquement (TCD) Siroco en donne un exemple…

Ce navire, désarmé par la Marine nationale, doit en être revendu pour environ 80 millions d’euros alors qu’il a encore récemment rendu service aux forces françaises en acheminant du matériel nécessaire à la base aérienne projetable (BAP) installée en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal.

Plusieurs pays étaient donc sur les rangs : le Chili, qui a acquis, en 2011, le TCD Foudre, désormais appelé « Sargento Aldea », le Brésil et le Portugal, par ailleurs très intéressé par le navire français dans la mesure où sa marine veut se doter de capacités amphibies auxquelles elle fut obligée de renoncer, il y a 4 ans,  en raison de coupes budgétaires.

En avril, l’on pouvait parier que le TCD Siroco rejoindrait le Portugal : Lisbonne avait en effet annoncé l’ouverture de négociations exclusives avec Paris en vue de son acquisition, qualifiée alors « d’occasion unique ».

Seulement, le 30 juillet dernier, le ministre portugais de la Défense, a annoncé que Lisbonne renonçait à cet achat tout en confirmant, cependant, l’intérêt de la marine lusitanienne pour un navire de ce type… mais pour un prix ne dépassant pas une enveloppe de 50 millions d’euros.

Outre l’aspect budgétaire, le TCD Siroco n’aurait pas été en mesure, selon les explications fournies par des responsables portugais, d’accueillir les hélicoptères EH-101, en raison de leur masse trop importante.

Du coup, la piste brésilienne, qui paraissait la plus « chaude » à un moment, revient en force. Selon IHS Janes, les autorités françaises auraient informé, le 31 juillet, leurs homologues brésiliennes qu’elles étaient prêtes à leur céder le TCD Siroco.

D’ailleurs, la Direction générale du matériel naval brésilienne, qui avait envoyé une délégation à Toulon, en décembre 2014, pour évaluer le navire, aurait même recommandé son acquisition. Et, selon un porte-parole de la Marine nationale sollicité par IHS Janes, « les négociations avec le Brésil progressent ».

Pourtant, l’on aurait pu penser que Brasilia, dont les finances ne sont pas au mieux, allait donner la priorité à la construction sous licence de deux navires amphibies dans le cadre du  » Programa de Obtenção de Navios Anfibios ». Pour rappel, si un accord est trouvé, ce ne sera pas la première fois qu’un ancien navire de la Marine nationale passera sous pavillon brésilien : ce fut le cas du porte-avions Foch, qui est désormais le Sao Paulo.

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