Londres prolonge sa campagne de frappes aériennes contre l’EI jusqu’en mars 2017

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Initialement, le n°2 Squadron de la Royal Air Force (RAF) devait abandonner ses chasseurs bombardiers Tornado GR4 pour des Eurofighter Typhoon. Ce qui a été fait en janvier dernier, alors qu’il était engagé dans l’opération Shader, qui désigne la participation britannique à la coalition anti-jihadiste emmenée par les États-Unis.

Seulement, il a fallu faire un tour de passe-passe. Comme il n’était pas envisageable de retirer les 8 Tornado GR4 engagés par la RAF depuis la base d’Akrotiri (Chypre), ces derniers ont été repris par le n°12 Squadron, réactivé pour la circonstance (il avait été dissous le 31 mars 2014) jusqu’en 2016.

Selon le ministère britannique de la Défense, la RAF a effectué, avec ces avions, 1.162 missions, largué 214 bombes Paveway IV et tiré 86 missiles Brimstone. Pour rappel, l’opération Shader mobilise également 10 drones MALE MQ-9 Reaper.

Seulement, avec la réduction de format de la RAF, décidée en 2010, les Tornado GR4 manquent… D’où la décision, de finalement maintenir le n°12 Squadron jusqu’en 2017, d’autant que les Eurofighter Typhoon véritablement multi-rôles ne sont pas encore prêts (leur entrée en service étant prévue en 2019).

« Les avions Tornado de la Royal Air Force ont effectué des centaines de frappes pour aider les forces irakiennes à repousser l’EI dans la région kurde et des villes clés comme Tikrit et Baïji. Nous voulons poursuivre sur cette lancée et prolongeons donc d’un an, jusqu’en mars 2017, la durée de vie du n°12 Squadron », a ainsi affirmé Michael Fallon, le ministre britannique de la Défense, lors d’une visite à Bagdad, ce 3 août. « Cela nous permettra de soutenir notre effort et d’aider les Irakiens à mener le combat sur le terrain », a-t-il ajouté.

Cette décision est d’autant plus justifié que Londres envisage d’étendre ses opérations aériennes à la Syrie. « Le reste de la coalition l’apprécierait certainement », a dit, à ce sujet, le ministre britannique. « Il est illogique que nos avions doivent rentrer à la base pendant que les autres pays (de la coalition) continuent leurs vols pour s’occuper des positions de l’EI » en Syrie, a-t-il continué.

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