Des chars Leclerc envoyés au Yémen?

Aidées par les frappes aériennes d’une coalition arabe emmenée par l’Arabie Saoudite, les forces gouvernementales yéménites ont réussi à reprendre, fin juillet, le contrôle d’Aden à la milice chiite Houthis, alliée à des partisans de l’ex-président Ali Abdallah Saleh.

Désormais, l’objectif des troupes loyalistes est de reprendre la base stratégique d’Al-Anad, qui, située à 60 km au nord d’Aden, est tombée aux mains des rebelles en mars dernier. Une offensive a ainsi été lancée à cette fin, ce 3 août, avec, une fois encore, une couverture aérienne assurée par la coalition arabe.

Mais cette dernière a dans le même temps déployé, dans les environs d’Aden, des « centaines » de soldats avec « des dizaines de chars et de blindés » afin de « sécuriser » la ville. Selon une source militaire, sollicitée par l’AFP, il s’agit du « plus grand contingent de la coalition à se déployer sur le sol yéménite ».

Le quotidien Al-Hayat a quant à lui précisé que ce contingent compte 1.500 soldats au total, venus « pour la plupart des Émirats arabes unis ». Cela étant, la présence d’éléments de la coalition à Aden a déjà été signalée à plusieurs reprises depuis la fin juillet.

Et, visiblement, les Émirats ont déployé des chars Leclerc. C’est du moins ce que suggèrent plusieurs photographies supposées avoir été prises au Yémen par des médias locaux et diffusées via les réseaux sociaux. Mais ce déploiement aurait eu lieu bien avant le 2 août et certains ont même fait le coup de feu.

Les Émirats arabes unis disposent de 388 chars Leclerc, acquis auprès de la France dans des conditions… très avantageuses. Ces engins ont été déployés par l’armée française au Kosovo (1999) et au Liban (2006, dans le cadre de la Finul).

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]