La Géorgie se tourne vers la France pour sa défense aérienne

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Le ministère géorgien de la Défense est avare de détails quand il annonce un contrat portant sur l’acquisition d’équipements militaires. Il en a été ainsi en juin dernier, à l’occasion du dernier salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, lorsqu’il a fait part d’un accord portant sur la livraison de radars de surveillance aérienne. Tout au plus a-t-il laissé des indices suggérant que des discussions avaient été menées avec ThalesRaytheonSystems pour une commande probable de systèmes Ground-Master 200 (GM-200).

Un mois plus tard, le ministère géorgien a utilisé le même procédé pour annoncer la signature d’un accord avec un industriel français « entré en vigueur aujourd’hui [ndlr, 10 juillet] » et dont la « mise en œuvre débutera le 1er Janvier 2016 ».

Le texte cite Mme le ministre de la Défense, Tinatin Khidasheli, selon qui a « remercié le gouvernement français et les entreprises françaises pour le niveau élevé de confiance exprimé envers la Géorgie ».

Le contrat en question a été signé à Paris, le 10 juillet, avec le missilier MBDA. Le communiqué du ministère géorgien ne cite pas le groupe mais a diffusé des photographies sur lesquelles on reconnaît Antoine Bouvier, son Pdg). Et là encore, les détails de l’accord n’ont pas été divulgués publiquement. Ils ont été évoqués par Mme Khidasheli quatre jours plus tard, lors d’une réunion, avec le président géorgien, Guiorgui Margvelachvili.

« Nous pouvons dire que ces accords vont augmenter qualitativement les capacités d’auto-défense de la Géorgie. Des systèmes de défense aérienne ont été achetés. Ce domaine, comme nous l’avons vu [lors de la guerre d’août 2008 contre la Russie] a été le point le plus faible de notre défense », a commenté Irine Imerlishvili, secrétaire du Conseil national de sécurité.

On n’en saura donc pas plus pour le moment… Cela étant, en avril dernier, des informations selon lesquelles la Géorgie aurait été intéressée par le système SAMP/T (ou Mamba), à base du missile Aster 30, avaient été diffusées.

Cela étant, depuis la guerre russo-géorgienne de 2008, les pays européens s’étaient peu risqués à vendre des équipements militaires à Tblilissi. « La France est la première à rompre cet interdit tacite », relève ainsi le « Courrier de la Russie ».

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