Méditerranée : La Marine nationale assure une première mission de renseignement au profit de l’opération EUNAVFOR MED

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Lancée le 22 juin par l’Union européenne, l’opération EUNAVFOR MED a pour objectif de « casser » le modèle économique les filières de passeurs de migrants clandestins qui opèrent depuis les côtes libyennes selon trois phases.

La première vise à collecter des renseignements sur les passeurs de migrants. Ensuite, il sera question d’arraisonner et de neutraliser les navires des trafiquants dans les eaux internationales et dans la limite de ce que permet le droit international. Enfin, la troisième phase est hypothétique puisqu’elle requiert une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ainsi que l’autorisation du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale pour des interventions dans les eaux libyennes. Pour le moment, on en est loin…

Quoi qu’il en soit, pour cette première phase, plusieurs États membres ont mis – ou vont mettre – des moyens navals. L’Italie, principal pays contributeur et dont un amiral de la Marina Militare assure le commandement d’EUNAVFOR MED, a déployé le porte-aéronefs Cavour, qui, sans ses avions, abrite l’état-major tactique de l’opération, ainsi qu’un sous-marin, un drone et 3 hélicoptères. D’autres navires sont fournis par le Royaume-Uni (HMS Enterprise, avec en sus un hélicoptère Merlin), l’Allemagne (frégate Schleswig-Holstein et bâtiment de soutien Werra), la Slovénie (patrouilleur VNL-11 Triglav) ou encore par la Belgique, où l’envoi de la frégate Léopold 1er est évoqué.

Quant à la France, sa première contribution opérationnelle à EUNAVFOR MED a eu lieu le 3 juillet, avec une mission de renseignement au large de la Sicile assurée par un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la flottille 24F, une unité de la Marine nationale habituellement basée à Lann-Bihoué. Pour les vols au-dessus de la Méditerranée, l’appareil a été déployé sur la base aéronavale de Hyères (Var).

Cette mission a duré 3 heures et demandé un ravitaillement en carburant à Sigonella (Sicile). Les informations collectées ont été transmises à l’état-major tactique embarqué à bird du Cavour et au sein duquel 3 militaires français sont insérés.

Triréacteur développé par Dassault Aviation, le Falcon 50 est mis en oeuvre par un équipage d’au moins 5 personnes, dont 2 pilotes. Disposant d’un rayon d’action de 1.300 nautiques, il est équipé de différents capteurs comme le radar Thales Ocean Master 100, la tourelle FLIR (infrarouge) Chlio et d’un système de transmission Inmarsat C.

Outre les appareils de surveillance maritime, la France met à la disposition de cette opération, en fonction des besoins exprimés, ses moyens de renseignement (imagerie satellitaire, synthèses et informations brutes). En outre, l’adjoint du commandant d’EUNAVFOR MED est le contre-amiral français Hervé Bléjean

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