La Roumanie envisage d’instaurer un service militaire sur la base du volontariat

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La crise ukrainienne a conduit plusieurs pays d’Europe centrale et de l’Est à revoir leur politique de défense, avec notamment une hausse de leurs dépenses militaires. Et pour certains, il est même question de rétablir la conscription.

C’est ainsi le cas de la Lituanie, qui a décidé de restaurer temporairement le service militaire obligatoire de 9 mois qu’elle avait abandonné en 2008, soit 4 ans après son intégration au sein de l’Otan. Seront donc concernés, dès l’automne prochain, 3.500 hommes par an, âgés de 19 à 26 ans. La durée

En République Tchèque, le retour du service militaire est une hypothèse. Le pays veut porter ses effectifs militaires à 27.000 hommes d’ici 2025. Or, il n’a pas les moyens de compter sur des soldats professionnels (contre un peu moins de 17.000 actuellement). D’où le recours possible à la conscription.

La Roumanie, qui s’inquiéte pour la Moldavie et la Transnistrie, envisage d’en faire autant. C’est en 2005, que la décision fut prise, à Bucarest, de suspendre le service militaire obligatoire en « temps de paix ». Cette mesure entra dans les faits deux ans plus tard.

Mais, fin juin, le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, a indiqué vouloir rétablir le service militaire, mais sur la base du volontariat, en avançant justement l’augmentation de l’activité militaire russe et la situation « géopolitique » en Europe de l’Est. L’idée est aussi de pouvoir compter sur plus de réservistes et/ou de disposer davantage de candidats à un engagement dans l’armée roumaine.

Dans la foulée, un député social-démocrate, Ninel Peia, a soumis une proposition de loi allant dans le sens de la volonté du ministre. Les premiers volontaires de ce service militaire, qui devront être âgés de 18 à 25 ans, pourraient être incorporés dès janvier 2016 pour une période de 6 mois.

Ce service militaire volontaire n’a absolument rien à voir avec celui qui sera expérimenté en France à l’automne prochain. Sa finalité est de remettre le pied à l’étrier aux jeunes en échec et non de former des soldats. D’ailleurs, les « stagiaires » ne verront pas une seule cartouche pendant la durée de leur « engagement ».

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