L’Otan souhaite un renforcement des capacités navales de ses membres

Exercice DYNAMIC MONGOOSE - Units in formation

S’il est beaucoup question des interceptions d’aéronefs évoluant à proximité des espaces aériens des pays membres de l’Otan – en particulier de celui des États baltes – l’activité navale des forces russes est moins évoquée.

Cela étant, il a été rapporté des incursions sous-marines suspectes, notamment dans les eaux suédoises et finlandaises (ces deux pays ne font pas partie de l’Otan) et l’on apprenait, en décembre 2014, que le Royaume-Uni avait demandé une assistance à ses alliés pour retrouver la trace d’un sous-marin « inconnu » au large de l’Écosse.

Lors d’une conférence ayant réuni plusieurs responsables militaires de l’Otan, à Londres, le 1er juillet, l’accent a été mis sur la nécessité pour les pays membres de l’Alliance de renforcer leurs forces navales afin de « répondre à la menace croissante posée par la hardiesse et l’agressivité de la Russie ».

« La présence maritime internationale de la Russie a significativement augmenté au cours des dernières années, en particulier depuis l’irruption de la crise ukrainienne en 2014 », a ainsi souligné le général britannique Adrian Bradshaw, le commandant adjoint de l’Otan.

Par exemple, la Lituanie a accusé, en mai, les forces navales russes de chercher à entraver la pose d’un câble électrique devant relier le pays à la Suède. Autre exemple, en novembre 2014, le ministre portugais de la Défense avait indiqué que le Sibiriyakov, un bâtiment hydrographique russe, venait d’être escorté hors de la zone économique exclusive lusitanienne par la corvette Jacinto Candido.

« La Fédération de Russie observe et collecte probablement des informations sur les unités navales de l’Otan dans la Baltique, l’Atlantique, la Méditerranée et la mer Noire, usant de méthodes qui peuvent être considérées comme téméraires voire même parfois agressives », a expliqué le général Bradshaw.

Pour le vice-amiral britannique Peter Hudson, « patron » du Commandement maritime allié, « un des aspects sur lesquels l’Otan doit particulièrement se concentrer est la manière de mieux projeter ses forces maritimes au sol en utilisant des unités amphibies et un soutien aérien ».

Enfin, toujours au sujet des forces navales alliées, le général français (air) Jean-Paul Paloméros, le commandant suprême allé pour la Transformation de l’Otan, a affirmé qu’il fallait « renforcer leur approche à la crise de haute intensité ».

En attendant, les exercices navals de l’Otan s’enchaînent. Après Dynamic Mangoose (Norvège) et Baltops (Baltique), l’Alliance prépare de grandes manoeuvres – les plus importantes depuis la fin de la Guerre froide – qui auront lieu à partir du 28 septembre prochain, en Italie, en Espagne et au Portugal.

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