Cinq idées de lecture pour les vacances
Bientôt les vacances pour beaucoup d’entre vous… Et donc du temps pour se plonger dans un bon livre. Si vous n’avez pas le courage d’attaquer l’intégrale de Marcel Proust
Dépêches du Vietnam, par John Steinbeck
Immense écrivain lauréat, du prix Nobel de littérature en 1962, John Steinbeck part au Vietnam entre décembre 1966 et mai 1967 en tant que correspondant de guerre pour le compte du magazine Newsday. Ses dépêches ont donc été rassemblées dans ce livre publié aux éditions des Belles Lettres.
Favorable à l’engagement militaire américain au Vietnam (certains en seront probablement surpris), Steinbeck n’en est pas moins intègre et décrit avec intelligence et précision les opérations dont il a été le témoin tout en livrant des analyses pertinentes sur des situations complexes.
Dépêches du Vietnam
Pour la gloire, James Salter
Il a déjà été question, ici, de ce livre. Il s’agit du premier roman – largement inspiré de son expérience personnelle – de James Salter, un des maîtres de la littérature américaine, décédé la semaine dernière à l’âge de 90 ans.
Ancien pilote de chasse, crédité d’une victoire homologuée avec son F-86 Sabre, Salter raconte le quotidien des aviateurs américains lors de la guerre de Corée au travers de l’histoire du capitaine Cleve Connell, qui n’a qu’une obsession : envoyer au tapis 5 avions ennemis (des Mig 15, « bien conçus et armés d’un canon à répétition rapide »)pour devenir un « as ».
Pour la gloire
Berezina, Sylvain Tesson
Écrivain de la Marine, Sylvain Tesson est le dernier lauréat du prix littéraire de l’armée de Terre « Erwan Bergot » pour son livre « Berezina, en side-car avec Napoléon ».
À l’occasion du 200e anniversaire de la retraite de Russie, l’aventurier a eu l’idée, avec deux de ses amis (Cédric Gras et Thomas Goisque) de refaire le parcours des soldats de l’Empereur en side-car. « On ressentait un peu la morsure du froid et du coup, ça nous installait dans la mémoire et le souvenir de ce qu’ils avaient vécu », explique Sylvain Tesson.
Berezina
Dangereusement à l’Est, Fitzroy Maclean
Il aurait, dit-on, inspiré le personnage de James Bond à Ian Fleming. Mais une chose est sûre : Fitzroy Maclean était un sérieux client! Diplômé de Cambridge, il entame une carrière de diplomate. En poste à Paris où il s’ennuie, il demande à être affecté en Russie. Il assistera ainsi aux fameux procès de Moscou rendra compte de la réalité du régime soviétique. Mieux encore, il se rendra plusieurs fois en Asie centrale sans les nécessaires autorisations officielles, ce qui lui vaudra d’être dans le collimateur du NKVD (l’ancêtre du KGB).
Quand éclate la Seconde Guerre Mondiale, Fitzroy Maclean s’enrôle en tant que simple soldat dans la British Army et rejoint Queen’s Own Cameron Highlanders, puis le Special Air Service, en qualité de sous-lieutenant, en 1941. Puis, deux ans plus tard, après avoir combattu en Afrique du Nord, il est parachuté en Yougoslavie pour commander la mission militaire des alliés auprès de Tito.
« Dangereusement à l’Est » est donc un récit autobiographique qui se lit comme un roman d’aventures, l’humour britannique en plus.
Dangereusement à l’est 1936-1944
Les bourdes militaires – collectif
Ce troisième numéro de la revue « Folle histoire », dirigée par l’historien Bruno Fuligni, revient non sans humour sur les « bourdes militaires, erreurs stratégiques, putshs ratés, inventions délirantes et autres guerres stupides de l’histoire ». Et visiblement, le sujet est vaste! Cela étant, ce volume fourmille d’anecdotes à placer lors d’un barbecue entre amis.
Folle histoire – Les bourdes militaires
