L’Otan fixera les modalités du retrait d’Afghanistan de la mission Resolute Support après l’été
Pour le moment, et au prix de lourdes pertes, les forces armées afghanes tiennent le choc dans le nord du pays, où les insurgés taliban ont lancé une vaste offensive, précisément dans les provinces de Badakhchan et de Kunduz, où, récemment, elles ont repris le contrôle du district de Chardara, qu’elles avaient perdu quelques jours plus tôt.
Cela étant, la pression mise par les taliban est forte. Car ces derniers tentent également de s’en prendre à Kaboul en s’attaquant aux lieux de pouvoir, comme encore le 22 juin dernier, avec un assaut donné contre le Parlement afghan. Lors de cette attaque, un sergent de l’Armée nationale afghane (ANA) s’est particulièrement illustré en abattant 6 rebelles. Désormais, il fait figure de héros national…. Du moins dans la capitale.
Mais, la situation est globalement incertaine. Et cela d’autant plus que le mouvement taleb a encore de l’influence dans le sud et l’est du pays. Aussi, il est encore trop tôt pour l’Otan, qui a lancé la mission de soutien Resolute Support après la fin des opérations de combat menées par la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), pour établir un calendrier de désengagement de ses troupes, fortes encore de 12.000 hommes dans le pays.
« L’Otan décidera du rythme auquel elle se désengagera de sa mission d’entraînement des forces de sécurité afghanes après avoir pu juger de leur efficacité pendant la traditionnelle offensive d’été des taliban », a ainsi déclaré Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, lors d’une réunion tenue le 25 juin pour faire le point sur les 6 premiers mois de la mission Resolute Support, laquelle doit prendre fin en 2016.
À ce sujet, M. Stoltenberg a parlé d’une « période difficile » avant de souligner que les forces afghanes « avaient fait face à la situation avec efficacité, et avaient fait preuve d’un courage, d’une détermination et d’un engagement exemplaires ».
En outre, il est de regrouper l’essentiel des troupes de l’Otan à Kaboul et de fermer ainsi progressivement les 4 centres d’entraînement régionaux où elles sont actuellement déployées.
De source diplomatique, il a été avancé que cette manoeuvre pourrait être retardée, toujours en raison de la situation sur le terrain. Mais le ministre allemand de la Défense, Mme Ursula von der Leyen que le détachement de la Bundeswehr encore présent dans le nord de l’Afghanistan ferait mouvement vers Kaboul au début de l’année prochaine.
