L’État islamique revendique un attentat contre la communauté chiite au Koweït

koweit-20150626Jusqu’à ce jour, le Koweït n’avait pas connu d’attaque suicide sur son sol depuis le 12 décembre 1983 et l’attentat revendiqué par le Hezbollah (mais les circonstances n’ont jamais été vraiment éclaircies) contre l’ambassade américaine à Koweït-City (7 tués).

Ainsi, la « Province de Najd », c’est à dire la branche saoudienne de l’organisation État islamique (EI), a revendiqué, ce 26 juin, un attentat-suicide commis à Koweït-City, précisément dans la mosquée chiite « Imam Al-Sadek », laquelle était alors particulièrement fréquentée en cette période de ramadan. Au moins 25 tués ont été recensés.

Dans sa revendication, l’EI a précisé que le kamikaze, un certain Abou Souleiman Al-Muwahed, a frappé « un temple des rawafidh [ndlr, déviants] ». C’est par ce terme que l’organisation jihadiste désigne les musulmans chiites.

À la différence d’al-Qaïda, l’EI cherche en permanence à frapper la communauté chiite, comme récemment au Yémen (ou une rébellion chiite est aux prises avec une coalition arabe emmenée par l’Arabie Saoudite) ou encore au Pakistan.

Justement, la « Province de Najd » a, le mois dernier, commis deux attentats contre des mosquées chiites en Arabie Saoudite. La réaction de cette communauté, qui représente 10% de la population saoudienne et déjà vicitime de discriminations, a été immédiate : elle a accusé Riyad de ne pas la protéger.

Conformément aux orientations données par le chef de l’EI, Abu Bakr al-Baghdadi, ces attentats ont pour objectif de déstabiliser le royaume saoudien, et plus particulièrement la dynastie régnante, étant donné que plus du tiers des habitants de la province stratégique du Hasa, qui recèle la quasi-totalité des ressources pétrolières du pays, est… chiite.

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