L’armée de l’Air signe une convention « BIA » avec l’Éducation nationale

bia-20150617Lors de sa dernière audition par les députés de la commission de la Défense, le général Denis Mercier, le chef d’état-major de l’armée de l’Air, a insisté longuement sur ce que peuvent faire les aviateurs pour la cohésion sociale et en particulier en faveur de la jeunesse.

Ainsi, il a pris l’exemple d’une initiative lancée il y a quelques années par l’École de l’Air visant à accompagner des lycéens jusqu’en terminale par des élèves officiers. Souvent issus de quartiers difficiles, ces adolescents sont « choisis avec leur lycée et leurs parents en fonction de leur potentiel que leur milieu socio-culturel ne permet pas de réaliser pleinement », a expliqué le général Mercier. Et une « grande partie est en échec scolaire mais ils sont considérés comme ‘rattrapables’ par leur lycée ».

Ce programme de tutorat doit leur permettre d’obtenir le brevet d’initiation aéronautique. Et, selon le général Mercier, il donne d’excellents résultats, au point que « que quarante professeurs ont demandé de faire passer eux-mêmes les brevets d’initiation aéronautique dans leurs lycées ». Et cela « fait en partenariat avec l’Éducation nationale ».

Du coup, il a été décidé d’étendre ce dispositif, avec la signature, ce 17 juin, au Bourget, d’une convention entre l’armée de l’Air et l’Éducation nationale. Actuellement, 9 bases aériennes sont engagés dans la préparation du BIA en relation avec un ou plusieurs établissement scolaires.

Comme il est indiqué dans un communiqué, il s’agit donc de « valoriser et de développer cet engagmeent à toutes les bases », ce qui rend nécessaire la signateur de cette convention-cadre.

Le BIA est délivré conjointement par le ministère en charge des Transport et celui de l’Éducation nationale. Ouvert à tous, il permet d’acquérir des connaissances théorique (60% de niveau requis pour le brevet de pilote privé) ainsi qu’une expérience pratique, grâce à des activités programmées dans le cadre de la formation.

La signature de cette convention-cadre avec l’Éducation nationale s’inscrit dans le cadre du « Plan Air pour la jeunesse », qui vise à développer l’esprit de citoyenneté, à s’associer à l’action pédagogique en délivrant des formations, à accompagner les « différents parcours de la jeunesse » et à interagir avec la société civile.

En outre, toujours lors de sa dernière audition à l’Assemblée, le général Mercier a annoncé la création de la Fondation de l’armée de l’Air, avec le concours de « grandes entreprises aéronautques », afin « notamment de dégager des fonds pour payer des heures de vol aux jeunes et leur apporter cette étincelle de rêve ».

Enfin, et toujours dans la même idée, le CEMAA a évoqué une expérience avec le lycée Aristide Briand, en Seine-Saint-Denis, qui était « au bord de l’implosion » il y a 4 ans. « Nous avons créé une classe aéronautique avec deux sous-officiers de l’armée de l’Air, qui ont fait travailler les lycéens au Musée de l’air et de l’espace au Bourget », a-t-il raconté.

Et le bilan est très positif : « Quatre ans après, la proviseure du lycée dit que l’armée de l’Air a sauvé son établissement », a rapporté le général Mercier. Au point que « ces jeunes commencent à être connus dans la France entière. Luc Besson, qui a besoin de transporter un avion pour un prochain film, s’est rendu au lycée : ce sont ces lycéens qui démonteront et remonteront l’avion ».

Mais, en matière de formation des jeunes, l’armée de l’Air peut s’appuyer sur l’excellente réputation de son École d’enseignement technique basée à Saintes (17). Recrutés au niveau de la seconde, ses élèves (ou arpètes) suivent pendant 2 ans un programme scolaire des classes de première à terminale. Et le taux de réussite au Baccalauréat parle de lui-même, avec 100% de reçus.

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