La Belgique pourrait tripler ses dépenses militaires d’ici… 2030

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Le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, prépare depuis maintenant plusieurs semaines un « plan stratégique » à 15 ans concernant l’avenir des forces armées du pays. Si son contenu devrait être dévoilé prochainement, la presse d’outre-Quiévrain (qui, au passage, illustre souvent ses articles avec une photographie du F-35) en a d’ores et déjà dévoilé quelques éléments, ce qui a donné lieu à une chasse à la « taupe » menée par Service général du renseignement et de la sécurité.

Et les investigations de ce dernier l’ont mené au… cabinet du ministre, lequel a refusé que l’ordinateur portable de l’un de ses plus proches collaborateurs soit examiné par les enquêteurs. Mais au-delà de cet anecdote, une hausse significative des dépenses militaires belges serait en préparation puisqu’il est question de tripler le budget de la Défense d’ici… 2030 afin de le porter à 6,3 milliards d’euros, ce qui correspondrait à 1,6% du PIB.

Cela étant, cette hausse des dépenses militaires belges n’est pas pour tout de suite puisqu’elles continueront de baisser jusqu’en 2019 pour atteindre seulement 2,1 milliards d’euros. Ce n’est qu’après qu’il serait prévu de les augmenter à nouveau… à condition que le gouvernement alors en place à ce moment-là ne remette pas en cause ce plan stratégique concocté par les services de M. Vandeput.

Il s’agirait ainsi de disposer des moyens financiers pour moderniser en profondeur la défense belge, notamment en la dotant de nouveaux équipements. Dans le même temps, une nouvelle réduction de ses effectifs serait envisagée, ce qui les porterait de 31.000 à 27.000 personnels.

Après des années de vaches maigres, les besoins de l’armée belge seront énormes puisqu’il s’agira de remplacer les chasseurs bombardiers F-16 par une appareil probablement à capacité nucléaire ainsi que les frégates et les chasseurs de mines de leur composante navale. Selon la Libre Belgique, M. Vandeput voudrait les doter d’un système de défense aérienne pour qu’elles puissent protéger les sites stratégiques, de drones, d’hélicoptères de combat et d’une capacité de ravitaillement en vol.

En outre, la composante terrestre serait profondément remaniée, avec une organisation basée sur des « groupements tactiques » interarmes (comme en France, où la structure régimentaire a toutefois été conservée), composés de toutes les capacités nécessaires à un déploiement à court préavis (de l’infanterie au génie en passant par l’artillerie).

« Le budget de la Défense est l’expression de la solidarité de la Belgique avec la sécurité dans le monde », a justifié M. Vandeput en répondant à ceux qui s’opposent déjà cette hausse des dépenses militaires belges, comme Benoît Hellings, un député du parti Ecolo, pour qui « des avions de chasse ne vont pas apporter la paix ».

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