La défense aérienne saoudienne a intercepté un missile Scud tiré par les rebelles chiites du Yémen

À la tête d’une coalition arabe (sunnite) pour soutenir les forces du président yéménite, Rabbo Mansour Hadi, aux prises avec une rébellion houthis (chiite), l’Arabie Saoudite est particulièrement exposée à la riposte de cette dernière étant donné que son territoire est frontalier avec le Yémen. Plusieurs incidents ont ainsi eu lieu depuis le lancement, en mars, de l’opération Tempête décisive.

Un nouvel exemple vient d’en être donné avec l’interception, par la défense aérienne saoudienne, d’un missile sol-sol Scud B tiré depuis le nord du Yémen par les rebelles chiites, appuyés par des éléments restés loyaux à l’égard de l’ex-président Ali Abdallah Saleh.

Selon l’agence officielle SPA, qui a repris un communiqué de l’état-major de la coalition arabe, « les forces royales saoudiennes de la défense aérienne ont intercepté » ce Scud grâce à une batterie antimissile Patriot. Et cela alors qu’il se dirigeait vers la ville de Khamis Mushait, située dans le sud-ouest du Royaume, précisément dans la province d’Asir.

La Royal Saudi Air Defense est l’une des composantes des forces armées saoudiennes, distinctes des forces aériennes. Elle est dotée de systèmes Patriot (Riyad a commandé 202 missiles Patriot PAC-3 en 2014 auprès des États-Unis) et missiles sol-air Hawk.

Toujours d’après SPA, l’aviation de la coalition est intervenue immédiatement pour neutraliser le site d’où a été lancé le Scud, c’est à dire au sud de Saada. Ce tir a été effectué quelques heures après une attaque qui coûté la vie à 4 militaires saooudiens ainsi qu’à « des dizaines » de rebelles yéménites.

« Cette offensive a été coordonnée, planifiée et mise à exécution par une formation de la Garde républicaine rattachée à l’ancien président Ali Abdallah Saleh avec le soutien des milices » chiites, a accusé le communiqué publié par SPA.

Ces incidents ont eu lieu alors que la rébellion chiite a accepté, le 5 juin, de participer à des négociations avec le gouvernement yéménite qui devraient prochainement se tenir à Genève (Suisse), sous l’égide des Nations unies. Jusqu’à présent, elles exigeaient l’arrêt des frappes aériennes de la coalition avant d’entamer des pourparlers.

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