Il y aura bientôt 3 différents types de régiments d’Infanterie en fonction des brigades

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En octobre 2014, et alors que les armées cherchaient à supprimer 7.500 postes, il était question de mettre en place des régiment d’infanterie de « nouvelle génération », sur la base des expérimentations menées au sein du 1er Régiment de Tirailleurs (RTIR) et du 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa).

Il s’est donc agi, pour ces deux régiments, d’adopter temporairement, au cours de l’été 2014, une structures pour disposer de 4 compagnies d’infanterie à 3 sections de combat et d’un compagnie des appuis regroupant les sections spécialisées (mortiers de 81 mm, tireurs d’élite, groupes anti-char, aide à l’engagement débarqué, etc.

En outre, il était aussi question de supprimer les sections de reconnaissance de tous les régiments d’Infanterie. Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, s’en était alors expliqué.

« Mieux vaut procéder par suppression de capacités cohérentes, dans le cadre d’un choix tactique – ainsi, nous avons supprimé cette année toutes les sections de reconnaissance des régiments d’infanterie, et si nous devions remonter en puissance ultérieurement, il serait toujours temps de recréer ces unités. Cela me semble plus responsable que d’éparpiller les postes à gagner de façon aléatoire et bêtement mathématique parmi toute la ressource », avait-il affirmé.

Depuis, il y a eu les attentats de Paris et l’opération Sentinelle, puis la décision du président Hollande de revoir à la baisse les objectifs en matière de déflation d’effectifs, tels qu’ils avaient été prévus par la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019.

Afin de pouvoir mener de front la préparation opérationelle ainsi que les opérations extérieures et intérieures, l’armée de Terre verra les effectifs de sa Force opérationnelle terrestre (FOT) passer de 66.000 à 77.000 hommes. Et, du coup, il n’est plus question de supprimer des compagnies et des escadrons au sein des régiments mais au contraire de les « densifier », étant donné qu’il n’est pas d’actualité de réactiver des régiments, problème d’infrastructures oblige.

Dans le même temps, l’armée de Terre a adopté un nouveau modèle, appelé « Au contact! », qui prévoit la mise en place d’une force de combat « Scorpion », scindée deux divisions comptant chacune 3 brigades interarmes. Au total, il y a aura donc 2 brigades de haute-intensité (blindée), de 2 brigades médianes et de 2 brigades légères (parachutistes et chasseurs alpins).

Lors des travaux parlementaires concernant l’actualisation LPM, la question du régiment d’Infanterie de nouvelle génération a naturellement été posée au général Bosser. « J’ai (…) suspendu les mesures de réorganisation des régiments d’infanterie pour livrer des propositions en la matière dès cet été », a-t-il répondu. Exit donc, si l’on comprend bien, le régiment d’Infanterie de nouvelle génération.

Toutefois, le modèle des régiments d’Infanterie va quand même évoluer en fonction de la brigade à laquelle ils sont rattachés.

« J’imagine d’ores et déjà trois types de régiments d’infanterie : un dans les brigades blindées, un dans les brigades médianes et un dans les brigades légères, avec pour chacun une organisation propre, et non plus type unique, normé, de régiment d’infanterie », a en effet expliqué le général Bosser.

« J’ai en outre prévu de renforcer plus particulièrement trois fonctions, qui sont aujourd’hui des fonctions de contact : l’infanterie, l’arme blindée et le génie. Ce sont les trois points d’effort en matière d’approvisionnement en effectifs, même si j’autorise tous les chefs de corps à recruter », a-t-il ajouté.

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