Ukraine : Le Boeing de la Malaysia Airlines a bien été abattu par un missile de type Buk M1

Dans leur rapport préliminaire concernant l’affaire du Boeing 777-200 de la Malaysia Airlines (vol MH-17), qui s’était écrasé dans le sud-est de l’Ukraine, le 17 juillet 2014, les experts experts du Bureau d’enquête néerlandais pour la sécurité (OVV), qui coordonne les équipes internationales chargées des investigations, ont établi que l’appareil « s’était disloqué en vol, résultant probablement de dégâts structurels causés par un grand nombre de projectiles à grande vitesse ». En clair, la piste d’une bombe placée à bord de l’avion était écartée, de même qu’un problème technique ou bien encore d’une erreur de l’équipage.

Pour autant, le document s’était gardé de toute conclusion définitive au sujet de  » ce grand nombre de projectiles » ayant causé la perte du vol MH-17. Cependant, bien avant la publication de ce rapport préliminaire, deux hypothèses furent avancées.

L’une, suggérée par le général russe Kartopolov quelques jours après le drame, évoquait l’éventuelle implication d’un avion ukrainien de type SU-25 Frogfoot, lequel aurait été repéré à proximité du vol MH-17. Seulement, cette thèse n’était guère convaincante, en raison des caractéristiques de cet appareil conçu pour l’attaque au sol et de l’analyse des débris du Boeing de la Malaysia Airlines.

L’autre, avancée par les Occidentaux, indiquait que l’avion commercial avait été abattu par un missile sol-air de type Buk M1 (SA-11). Et c’est ce que vient de confirmer le fabricant de ce matériel, le consortium russe Almaz-Anteï, lors d’une conférence de presse donnée ce 2 juin.

« Les premiers analyses ont montré que le type de missile utilisé [contre le Boeing] était un Buk-M1 », a ainsi affirmé Mikhaïl Malychevski, un responsable de ce consortium, cité par les agences russes. Exit donc, et définitivement, la thèse du SU-25 ukrainien…

Quant à savoir qui a mis en oeuvre ce missile, on n’en saura pas plus. Il « a probablement été tiré d’un endroit proche du village de Zaroschinskoe, au sud du trajet de l’avion », a estimé l’industriel russe, qui s’est refusé à faire de commentaires sur les combattants déployés dans ce secteur au moment du drame.

Il est peu probable que le rapport final de l’OVV, attendu cet été, soit en mesure de déterminer les responsabalités dans cette catastrophe, son rôle étant d’ailleurs de préciser les causes qui ont provoqué la chute du Boeing et ses 298 passagers et membres d’équipage.

Pour rappel, Kiev et les Occidentaux accusent les séparatistes pro-russes actifs dans le sud-est de l’Ukraine (Donbass) d’avoir abattu le vol MH-17 avec une batterie Buk M1 fournie par la Russie.

Pour Moscou, les responsables de cette tragédie sont à chercher du côté des forces ukrainiennes… qui auraient installé une batterie Buk M1 dans le secteur de… Zaroschinskoe. En juillet 2014, des photographies prises par satellites furent même diffusée par la partie russe afin de prouver cette affirmation. Mais, d’après le site Bellingcat, ces clichés auraient été retouchés à l’aide du logiciel Adobe Photoshop CS5. Les modifications ont été découvertes en comparant les images fournies par les Russes à celles diffusées par Google Earth

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