Le groupe État islamique s’empare de l’aéroport de Syrte, en Libye

Le groupe État islamique (EI ou Daesh) a conquis de nouvelles positions, la semaine passée, en s’emparant des villes de Ramadi en Irak et de Palmyre en Syrie. Et sa branche libyenne avance aussi ses pions, notamment près de la ville de Syrte, qu’elle contrôle déjà en partie.

Ainsi, à l’issue de violents combats menés depuis quelques jours contre le « bataillon d’infanterie 166 » de la milice islamiste Fajr Libya (Aube de la Libye), laquelle soutient un gouvernement non reconnu par la communauté internationale installé à Tripoli, les jihadistes de l’EI ont pris le contrôle de la base aérienne d’Al-Qardabiya et de l’aéroport de Syrte, ce 29 mai.

Jusqu’à présent, des accrochages avaient eu lieu, depuis deux mois, entre l’EI et ce bataillon 166, chargé par le Congrès général national (CGN), soutenu et maintenu par Fajr Libya, de rétablir la sécurité à Syrte.

Avec ce revers infligé à Fajr Libya, l’EI a réussi à s’emparer de son premier aéroport en Libye. Un responsable de la milice islamiste, Mohammed Al-Chami, a raconté, d’après l’AFP, que les jihadistes « avaient profité d’une opération de redéploiement des troupes qui étaient chargées de protéger le secteur pour s’y infiltrer et occuper les lieux ».

Étant donné que Fajr Libya dispose d’une aviation, l’on ignore encore si l’EI a pu mettre la main sur des aéronefs qui auraient été laissés sur la base d’Al-Qardabiya. En temps normal, les appareils de la milice sont basés à Misrata.

Cette prise de l’aéroport de Syrte survient après une tentative d’assassinat d’Abdallah al-Theni , le chef du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale et replié à Tobrouk. Par la suite, les forces libyennes, qui, commandées par le général Khalifa Haftar, combattent à la fois Fajr Libye et les groupes jihadistes, dont l’EI, ont prévenu que « toute agression contre les sièges du gouvernement et des institutions souveraines de l’État sera suivie d’une riposte de l’État qui agira avec force et fermeté en utilisant ses outils officiels et légaux ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]