Le chef militaire de la mission des Nations unies au Mali échappe à une attaque

Un convoi de la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations unies au Mali (Minusma) a été touché par l’explosion d’une mine sur l’axe Teherdge-Tombouctou, dans le nord-ouest du pays. Trois casques bleus ont été blessés.

Le bilan de cette attaque aurait pu être beaucoup plus lourd étant donné que le général danois Michael Lollesgaard et Awale Abdounasir, les chefs, respectivement, de la force militaire et de la police de la Minusma, se trouvaient dans ce convoi.

« Tous deux ont échappé jeudi à la mort dans la région de Tombouctou quand des mines placées sur l’itinéraire de leur convoi ont blessé trois Casques bleus originaires du Burkina Faso », a confié un responsable civil de la mission des Nations unies, d’après l’AFP.

« Ils effectuaient une visite de terrain, lorsqu’un véhicule de leur convoi a sauté sur une mine entre les localités de Diré et de Ber », a précisé une source sécurité placée au sein de la mission de l’ONU. « Il est clair que c’est le convoi des deux premiers chefs des forces militaire et policière qui était visé, puisque quelques heures avant d’emprunter ce tronçon, les vérifications sécuritaires ont été faites », a-t-elle ajouté.

Visiblement, les auteurs de cette attaque, survenue à la veille de la Journée internationale des Casques bleus, étaient très bien renseignés sur les mouvements de ce convoi de la Minusma. Bien que cette action ne soit pas encore revendiquée, les groupes jihadistes encore présents au Mali sont les principaux suspects, d’autant plus que ce ne serait pas leur premier attentat de ce type contre la mission de l’ONU . S’ils ont perdu leur « liberté de circulation », comme l’a estimé, ce 28 mai, le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), sur les ondes d’Europe1, il n’en reste pas moins qu’ils ont su garder une capacité de nuisance.

« Dans la bande sahélo-saharienne, nous avons marqué beaucoup de points et nous en marquons encore. Aujourd’hui, avec tous les renseignements que nous avons acquis, nous sommes en mesure de poursuivre cette action de neutralisation », a par ailleurs fait valoir le CEMAT.

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