Selon l’OSCE, les deux Russes capturés en Ukraine ont reconnu être des militaires d’active

Quand les autorités ukrainiennes ont affirmé avoir capturé deux soldats de la 3e brigade des forces spéciales russes, Moscou a catégoriquement démenti en affirmant qu’ils ne faisaient plus partie des forces actives. « Ces hommes ont effectué leur service militaire dans une unité de l’armée russe et ont une formation militaire », a ainsi avancé Igor Konachenkov, un porte-parole du ministère russe de la Défense.

Seulement, cette ligne de défense a été battue en brèche par la mission d’observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui a pu s’entretenir avec les deux prisonniers, actuellement soignés dans un hôpital militaire de Kiev et sans la présence d’officiel ukrainien.

Ainsi, dans son bulletin quotidien sur la situation dans le sud-est de l’Ukraine (Donbass), l’OSCE a indiqué que les deux prisonniers ont affirmé qu’ils étaient bel et bien membres d’une unité des forces armées russes.

« Lors de leur rencontre avec l’OSCE, les deux Russes ont affirmé qu’ils étaient en mission de reconnaissance en Ukraine. (…) L’un d’eux a indiqué avoir reçu l’ordre de son unité militaire d’aller en Ukraine pour une durée de trois mois (…) Tous les deux ont déclaré avoir été ‘en mission’ en Ukraine auparavant », est-il précisé dans le document.

Toutefois, la mission spéciale de suivi (MSS) de l’OSCE souligne que l’un des deux prisonniers « a souligné à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de troupes russes impliquées dans les combats en Ukraine ».

Par ailleurs, au cours de la journée du 21 mai, la MSS a indiqué avoir « observé une augmentation significative des violations du cessez-le-feu dans la zone de Shyrokyne, avec un total de plus de 200 explosions ». Cette localité est située à 20 km à l’est de Marioupol, ville toujours contrôlées par les forces ukraniennes. De nombreux échanges de tirs ont également signalés dans les environs de Donetsk, un des bastions des séparatistes pro-russes.

D’après Oleksander Motouzianik, porte-parole de l’armée ukrainienne, les « combats n’ont pas cessé le long d’une vaste ligne de front allant de Krasnogoriva à Svitlodarsk » et les séparatistes utiliseraient « activement des armes lourdes ». Et « la zone de combat s’élargit », a-t-il ajouté.

Ce constat a été confirmé par Alexander Hug, chef-adjoint de la mission spéciale d’observation de l’OSCE en Ukraine. « Nous nous inquiétons de voir le périmètre géographique du conflit s’élargir », a-t-il dit lors du point hebdomadaire sur la situation dans le sud-est de l’Ukraine. « La mission a observé des mouvements ou la présence d’armes dans les deux camps le long de la ligne de contact », a-t-il ajouté.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]