Nouvelle mission pour le drone spatial américain X-37B

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Plus d’un an après avoir passé 674 jours en orbite et battu ainsi son record de temps passé dans l’espace, la navette spatiale automatique X-37B a une nouvelle été lancée par l’US Air Force pour sa quatrième mission, depuis Cap Canaveral, à l’aide d’une fusée Atlas V.

Cet engin, conçu par la division Phantom Works de Boeing et mis en oeuvre par le 30th Space Wing, suscite beaucoup d’interrogations. Certains estiment qu’il s’agit d’un bombardier – ce qui semble a priori exclu en raison de la quantité d’énergie qu’il lui faudrait pour arriver au-dessus de sa cible au bon moment – tandis que d’autres pensent qu’il sert de plateforme pour le renseignement, ce qui expliquerait ses longues missions en orbite. Un autre hypothèse affirme que cette navette serait utilisée pour développer des armes anti-satellites.

« Il y a des capacités opérationnelles dont nous ne discutons pas », a affirmé un porte-parole de l’US Air Force, qui n’a pas souhaité faire de commentaires sur les équipements embarqués à bord du X-37B. Cependant, il a précisé que la durée de cette nouvelle mission dépendra de l’avancement des tests prévus.

Officiellement, et selon les explications données par un responsable de ce programme en 2012, le X-37B offre une « capacité unique de développement de technologies spatiales réutilisables ». Et ce sera effectivement encore le cas puisque, pour cette mission, la navette va tester des matériaux mis au point par la NASA ainsi qu’un nouveau système de propulsion basé sur l’ionisation du xénon.

Un moteur ionique expulse, à forte vitesse et vers l’arrière, un faisceau continu d’ions (atomes de xénon qui ont gagné – ou perdu – un ou plusieurs électrons) afin de créer une poussée. La ionisation se fait grâce à de l’énergie électrique obtenue via des panneaux solaires. Ses avantages sont nombreux : l’impulsion donnée est dix fois supérieure par rapport à celle fournie par des propulseurs chimiques, la masse de carburant emporté est réduite significativement (ce qui laisse de la place pour des instruments et autres capteurs supplémentaires) et l’engin spatial peut aller plus vite et plus loin.

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