Le préfet Alain Zabulon quitte ses fonctions de coordonnateur national du renseignement

Le bruit courait depuis quelques semaines et il vient d’être confirmé dans le compte-rendu du dernier Conseil des ministres : Alain Zabulon va quitter, à sa demande, les fonctions de coordonnateur national du renseignement qu’il exerçait depuis juin 2013. Selon la Lettre de l’Expansion, cet ancien préfet de la Corrèze rejoindrait la direction d’Aéroports de Paris.

Pour rappel, le coordonnateur national du renseignement (CNR) conjugue l’action tout en s’assurant de la bonne coopération des services spécialisés et leur transmet les instructions du président de la République. Il sert, en quelque sorte, de courroi de transmission entre la communauté française du renseignement et l’exécutif. Ce poste avait été mis en place sur la base des recommandations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en 2008.

Au vu de la situation actuelle, on assiste à une coopération de plus en plus étroite entre les différents services de renseignement, en partie en raison d’une plus grande mutualisation de leurs moyens. Et comme l’a indiqué, le 19 mai, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, « une équipe de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) est désormais présente dans les locaux de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) ». Ce qui était encore « inconcevable » il y a peu, a-t-il relevé.

En outre, le général Gomart, le patron de la Direction du renseignement militaire (DRM), a récemment évoqué un « embryon de coopération opérationnelle avec la mise en place d’une cellule composée d’agents des six services de renseignement, au coeur du centre de planification et de conduite des opérations, boulevard saint-germain, en appui des opérations des armées en Irak. » Et d’ajouter : « Cette cellule, baptisée Hermès, a tracé la voie d’une plus grande interaction entre les services, d’un échange dynamique et efficace de renseignement au profit de l’action militaire. »

Reste à voir qui succédera Alain Zabulon, si tant est qu’il soit remplacé. Il y a deux ans, le nom de Pierre Pouëssel, actuel directeur administratif de la DGSE circulait d’autant plus qu’il avait, selon la rumeur de l’époque, les faveurs du ministre de la Défense.

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